TA 1675, Lebenslauf, S. 18
Leopold et Guillaume dans un paysage.
[Marginalspalte: Ses deux tableaux avec S. Sébastien et l’Adieu des Apôtres.]A Landshut, chez les Pères Jésuites, il y a aussi de la main de Sandrart, un tableau célèbre du martyre de saint Sébastien, ainsi qu’un Adieu des Apôtres dans lequel on voit avec étonnement saint Pierre tomber au cou d’André, son frère bien-aimé, et, les yeux pleins de larmes, le bénir : une gloire leur apparaît dans le ciel, pour les consoler et les réconforter dans cette douleur de la séparation. Lorsque le maréchal de l’armée royale suédoise, Vrangel s’empara de la ville en 1648, il alla de suite voir les deux tableaux d’autel, s’assit devant, les contempla longuement et loua grandement autant l’artiste que l’art. A propos de ces oeuvres on peut lire les beaux distiques suivants, composés par Caspar. Barleus :
In picturam Principis Pictorum
Excellentissimi,
In Barlaeus’ Originalwortlaut wird Sandrart noch mit der etwas abgeschwächteren Lobformel »eximii Pictoris« bezeichnet (Barlaeus, Poemata, Amsterdam 1655, Bd. II, S. 264; vgl. Klemm 1986, S. 135, Anm. 3).
Joachimi Sandrarti,
Quâ Apostolorum in omnes terras abitionem, Lan-
disbuti in templo Patrum Societatis Jesu,
Diese örtliche Bestimmung findet sich in Barlaeus’ Vorlage, den Poemata, nicht (vgl. Klemm 1986, S. 135, Anm. 3).
exhibet.
totque sacro-sancto Nomina sacra Deo.
His potuit peccans famulis resipiscere¶ mundus;
his ducibus mores induitille novos.
Hi sunt, qui faedâ mersas caligine terras,
nosque reos certae surripuêre neci.
Hi sunt, quos stygii tremuêre palatia Regis;
Impietas quorum concidit icta sonis.
Sal terrae, lux ista hominum est, & buccina¶ veri,
plurima & aethereae signa facesque viae.
Agricolas testesque vides, patresque piorum,
& celeres in totnuncia laeta pedes.
En abeunt, missi per rura, per oppida,¶ quisque,
intrepidus CHRISTI voce vocatus abit.
Dant dextram, dicuntque vale, mentemque¶ tonanti,
quilibet è coelo pectora tacta vovet.
Nil restat nisi flagra, cruces, tormenta, se-¶ cures:
sustinet hoc pretio spes animosa loqui.
Regnantumque minas, populiq; opprobria¶ spernunt:
& volupe est, Jesu sub Duce, cuncta pati.
Quae licet excellens Sandrarti dextera mun-¶ do
pinxerit in templis conspicienda tuis:
Hoc primum summumque reor, si maximus¶ orbis
quae sacri vates nos docuêre, velit.
En 1649, quand le soleil de la paix longuement désirée
Leopoldo und Wilhelmo, in einer Landschaft beysammen/ an dem fürnehmsten Ort aufgestellet.
[Marginalspalte: Seine zwey Stücke/ von S. Sebastian/ und der Apostel-Scheidung.] Es stehet auch/ von der Sandrartischen Hand/ zu Landshut bey den P P. Jesuiten/ eine berühmte Tafel vom H. Märterer Sebastiano, wie auch von der Apostel-Scheidung: in welchem letzeren man mit verwunderung sihet/ wie S. Petrus seinem lieben Bruder S. Andreae um den Hals fället/ und mit Threnen-vollen Augen ihn abgesegnet; und erscheinet ihnen allen/ aus dem Himmel/ eine Gloria, sie in diesem Abschied-Leide zu trösten und aufzurichten. Als der Kön. Swedische FeldMarschall Vrangel A. 1648 selbige Stadt eingenommen/ hat Er sofort diese zwey AltarBlätter besuchet/ sich davor niedergesetzet/ sie lang beschauet/ und sowol den Künstler/ als die Kunst/ sehr gerühmet. Von diesem Werk/ sind vor-belobten Casp. Barlaei hier nachfolgende schöne Disticha wol zu lesen.
In picturam Principis Pictorum
Excellentissimi,
In Barlaeus’ Originalwortlaut wird Sandrart noch mit der etwas abgeschwächteren Lobformel »eximii Pictoris« bezeichnet (Barlaeus, Poemata, Amsterdam 1655, Bd. II, S. 264; vgl. Klemm 1986, S. 135, Anm. 3).
Joachimi Sandrarti,
Quâ Apostolorum in omnes terras abitionem, Lan-
disbuti in templo Patrum Societatis Jesu,
Diese örtliche Bestimmung findet sich in Barlaeus’ Vorlage, den Poemata, nicht (vgl. Klemm 1986, S. 135, Anm. 3).
exhibet.
totque sacro-sancto Nomina sacra Deo.
His potuit peccans famulis resipiscere¶ mundus;
his ducibus mores induitille novos.
Hi sunt, qui faedâ mersas caligine terras,
nosque reos certae surripuêre neci.
Hi sunt, quos stygii tremuêre palatia Regis;
Impietas quorum concidit icta sonis.
Sal terrae, lux ista hominum est, & buccina¶ veri,
plurima & aethereae signa facesque viae.
Agricolas testesque vides, patresque piorum,
& celeres in totnuncia laeta pedes.
En abeunt, missi per rura, per oppida,¶ quisque,
intrepidus CHRISTI voce vocatus abit.
Dant dextram, dicuntque vale, mentemque¶ tonanti,
quilibet è coelo pectora tacta vovet.
Nil restat nisi flagra, cruces, tormenta, se-¶ cures:
sustinet hoc pretio spes animosa loqui.
Regnantumque minas, populiq; opprobria¶ spernunt:
& volupe est, Jesu sub Duce, cuncta pati.
Quae licet excellens Sandrarti dextera mun-¶ do
pinxerit in templis conspicienda tuis:
Hoc primum summumque reor, si maximus¶ orbis
quae sacri vates nos docuêre, velit.
Als unlang hernach A. 1649, nach dem leidigen dreißig-jährigen Kriegs-Ungewitter/ die liebe
brilla à nouveau sur l’Allemagne dévastée après le douloureux orage de la Guerre de Trente Ans et que les hauts dignitaires de l’empire ainsi que les grands généraux [Marginalspalte: Il est appelé à Nuremberg pour la signature du Traité de paix.]des monarchies intérieures et extérieures concernés, en personne ou par l’intermédiaire de leur ambassadeurs, se furent réunis à Nuremberg pour l’exécution et l’accomplissement du Traité de Paix, notre sieur von Sandrart, soleil artistique qui éclaire l’empire de ses rayons, dut s’y rendre également, appelé par un haut personnage. Là son pinceau incomparable eut l’occasion par son travail de se révéler au monde de manière étonnante.
[Marginalspalte: Là il peint le portrait grandeur nature du comte palatin Gustave Aolphe.]Son premier travail fut d’exécuter le portrait du comte palatin et général suédois, élu par la suite roi de Suède, Charles-Gustave grandeur nature, sur un cheval noir cabré selon les règles de la haute-école. Il n’a pas seulement représenté ce cavalier, digne d’être couronné, avec les affects et les mouvements de manière la plus ressemblante, mais également le cheval, l’écume à la bouche, le feu dans les yeux et la posture si bien rendue que le cheval lui-même, à la vue de celui qui était peint, se mit à hennir comme s’il était en présence d’un autre cheval ou d’une jument. Comme certains ne voulurent pas louer particulièrement et sans réserve cette oeuvre, le grand Charles-Gustave en profita pour dire : on voit bien que ce cheval s’y entend mieux en art que vous.
[Marginalspalte: Il sait dans les portraits cacher les imperfections de la nature : comme on peut le voir dans le portrait de l’ambassadeur de France M. de Servien,]De même qu’il sait, dans ses portraits, mettre en valeur ce qui est digne d’éloge, de même il prend soin de cacher subtilement les défauts de la nature, en particulier dans le visage. Ainsi, dans le portrait de l’envoyé du roi de France, Monsieur de Servien qu’il représenta de profil parce qu’il était borgne, de manière à montrer le bon oeil et à cacher le méchant. [Marginalspalte: et dans le portrait du joueur de harpe.]Il a aussi représenté un remarquable joueur de harpe appelé Provençal, qui était aveugle de naissance, mais gardait pourtant les deux yeux ouverts, ce qui était pénible à voir, dans une position telle que jouant de la harpe avec application, il semblait regarder vers le bas ; il a ainsi couvert les yeux de l’ombre de son chapeau tout en faisant pourtant apparaître la ressemblance.
[Marginalspalte: Ses autres portraits : du maréchal de la couronne de Suède Vrangel,]Il peignit aussi son excellence le maréchal suédois Vrangel, en pied et en armure, se tenant debout, sans peur, sur le champ de bataille, à côté d’un canon tonnant et lançant des éclairs, tenant tête à l’ennemi. [Marginalspalte: du lieutenant général impérial le duc d’Amalfi,]Il fit aussi le portrait grandeur nature de son Excellence le lieutenant général impérial Octavio Piccolomini, duc d’Amalfi, au moment où, à Ratisbonne, il donna l’ordre à son colonel de lancer l’assaut dans la brèche ouverte. Il a en outre [Marginalspalte: et ceux de tous les autres généraux, colonels et chevaliers.]portraituré tous les autres généraux ainsi que les colonels et chevaliers les plus distingués, quelques quatre vingts uniquement du côté suédois (ils furent ensuite exposés dans le palais royal de Stockholm en souvenir des services rendus) : et il travaillait
lang-verlangee lang-verlangete güldene Friedens-Sonne das betrübte Teutschland wieder angeblicket/ und die Stände des Reichs/ samt den hohen Generalen der [Marginalspalte: Er wird/ bey den Friedens-Executions-Tractaten/ nach Nürnberg beruffen:] inn-und ausländischen interessirten Cronen/ theils in Person/ theils durch ihre fürtreffliche Abgesandten/ zur Execution und Vollziehung des Friedenschlußes/ sich nach Nürnberg versammlet: hat auch die/ mit vollen Ruhmstrahlen das Reich durchleuchtende Kunst-Sonne/ unser Herr von Sandrart/ von hoher Hand dahin beruffen/ daselbst sich einfinden müßen. Allhier bekame nun sein unvergleichlicher Kunst-Pinsel volle Arbeit/ und Gelegenheit/ sich der Welt verwunderbar zu zeigen.
[Marginalspalte: Daselbst mahlet er/ Pfalzgr. Caroli Gustavi Bildnis zu Pferd/ in Lebensgrösse.] Das erste/ so ihn daselbst exerciret/ ware das Contrafät des Durchleuchtigsten Pfalzgrafens und K. Swedischen Generalissimi Caroli Gustavi, hernach erwehlten Königs in Sweden/ in Lebensgröße/ auf einem nach Schul-recht courbettirenden Rappen sitzend: da Er/ nicht allein diesem Kronwürdigen Ritter/ mit allen Affecten und Gebärden/ auf das ähnlichste vorgestellet/ sondern auch das Roß/ mit dem Schaum vornen am Mund/ dem Feuer in beyden Augen/ und aller action, so preislich vorgestellet/ daß dasselbe/ in ansehung dieses gemahlten/ zu wiehern begunte/ als wann ein lebendes Pferd oder Stute zugegen gewesen wäre. Wovon der Große Carl Gustav anlaß nahme/ als etliche das Gemälde nicht sonders loben wolten/ zu ihnen zu sagen: Man sihet ja/ daß diß Pferd die Kunst bässer/ als ihr/ verstehet.
[Marginalspalte: Er weiß/ im Bildnis-Mahlen/ die Natur-Mängel zu verstellen: wie zu sehen in den Contrafäten/ des Franz. Abgesandten H. von Servien,] Gleichwie Er/ in seinen Contrafäten/ das ruhmwürdige wol herfür zu geben weiß/ also pfleget Er auch die Mängel der Natur/ sonderlich im Angesicht/ klüglich zu verbergen. Solches ist zu sehen/ in dem Contrafät des Kön. Französischen Abgesandtens Mr. de Servien, welchen Er/ weil er an einem Auge blind ware/ in Profil gebildet: damit dat das gute Aug gesehen würde/ und das schlimme verborgen bliebe. [Marginalspalte: und eines Harffen-Musici,] Also hat Er auch einen vornehmen Musicum auf der Harffe/ Provenzal genannt/ der von Natur blind ware/ und doch beyde Augen offen hatte/ welches ihm sehr übel anstunde/ in solcher Stellung vorgebildet/ als ob er im Harffenspielen eifrig niedersähe: wordurch er/ und zugleich mit dem Schatten des Hutes/ die Augen bedecket/ und ist gleichwol die Aehnlichkeit allerdings hervorgekommen.
[Marginalspalte: Seine fernere Contrafäte/ des K. Suedischen FeldMarschall Vrangels/] Nächst diesem/ hat er auch daselbst abgebildet/ Ihre Excellenz den Kön. Swedischen FeldMarschall Vrangel/ in ganzer Statur, und vollem Harnisch/ neben dem blitz- und donnerenden Geschütze unerschrocken im Feld stehend/ und dem streitenden Gegentheil die Spitze bietend. [Marginalspalte: des Käyserl. General-Leutenants Duca d’Amalfi,] Ferner mahlte Er Ihr. Fürstl. Gd. den Käyserl. General-Leutenant Octavio Piccolomini Duca d’Amalfi, in Lebensgröße/ wie er seinen Obristen Ranft/ bey Regensburg/ in gemachte Bresche Sturm zu laufen/ commandiret. Uber diese/ hat Er auch [Marginalspalte: auch aller anderer Generals-Personen/ Obristen und Cavalliere.] alle andere Generals-Personen/ samt den fürnehmsten Obristen und Cavallieren/ und zwar allein auf Swedischer Seite wol Achzig/ (welche nachmals in dem Königlichen Palast zu Stockholm/ zum gedächtnis treu-geleisteter Dienste/ aufgestellet worden) gecontrafätet: und zwar diese mit solcher geschwindigkeit/
Übersetzung von Michèle-Caroline Heck
Originaltext