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TA 1675, Lebenslauf, S. 9

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lui amenèrent eux-mêmes à nouveau leur sœur et lui demandèrent pardon pour ce malentendu ; ce qu’il accepta avec reconnaissance après avoir enlevé ses éperons ; ils trinquèrent ensuite et devinrent bons compagnons.

[Marginalspalte: Son arrivée à Florence,]Une fois entré dans la belle ville de Florence (justement appelée résidence de tous les arts), il trouva les oeuvres les plus remarquables de Michel-Ange, de Leonardo da Vinci, d’Andrea del Sarto et d’autres artistes qui avaient enrichi le cabinet d’art du Grand Duc de Toscane et le Palais nella Ritonda. Mais parce que la chaleur approchait, il hâta son départ avec Le Blon ; il traversa les Apennins par Sienne, Acquapendente et Montefiascone, et Viterbe, jusqu’à ce qu’il [Marginalspalte: Et à Rome.]atteigne Rome par la merveilleuse via Flaminia.

[Marginalspalte: Il se lie d’amitié avec les meilleurs peintres et sculpteurs et les invite à un banquet :]Là il s’efforça, immédiatement pour mieux atteindre son but, de faire la connaissance et de se lier d’amitié avec tous ceux qui excellaient en peinture et en sculpture. Le banquet de bienvenu à la manière néerlandaise que l’on pratiquait là, l’aida dans ce dessein : il y invita personnellement tous les artistes remarquables (qui étaient alors au nombre de quarante) et, qu’ils soient français, italiens ou allemands et néerlandais, il s’adressa à chacun dans sa propre langue, avec un discours intelligent.

Une fois cette belle société réunie, tandis que l’on préparait le repas, [Marginalspalte: ils édifient un Parnasse en son honneur.]les plus distingués d’entre eux se retirèrent en silence dans une grande pièce contiguë pour y élever un monument en l’honneur de l’artiste nouvellement arrivé et de son compagnon de voyage. Pour cela ils empruntèrent à l’aubergiste toutes sortes de meubles et érigèrent à la hâte et très ingénieusement un superbe Parnasse qui, enfermé dans l’obscurité, était éclairé de bougies fixées sur les traverses de telle sorte que la lumière tombe sur les personnages les plus importants. Au sommet de la montagne était assis Apollon et toutes les Muses. Sur le côté, un peu plus bas se tenaient la Poésie, la Scultura et Pictura qui, parce qu’elles étaient étrangères, étaient conduites par la main par Mercure vers Apollon, afin que celui-ci les prenne sous sa divine protection. Sur ce, Apollon ordonna à ses Muses de les accueillir comme des invitées, et de leur offrir une coupe de nectar de la source de Castalie. Entre-temps des coupes d’or de Silène furent proposées et présentées par Albane, et partout sous un feu d’artifice fait de serpentins et de fusées, on s’écria avec une joyeuse allégresse « Viva viva Sandrart é le Blon ». Après cette scène qui fut particulièrement belle à voir, après cette joyeuse réception, on se mit à table et les deux étrangers, Sandrart et son cousin Le Blon, couronnés de lauriers, furent assis aux places d’honneur, et ainsi on passa la nuit dans

beyde die Schwester von neuem selber zugeführet/ und um Perdon des vorgelauffenen Irrtums gebeten: welches Er/ nachdem Er die Sporen hinweg geleget/ mit Dank annahme/ und nachgehends/ durch ein angenehmes Gläslein-wechslen/ mit ihnen lustige gesellschaft machte.

[Marginalspalte: Seine Ankunft in Florenz/] In der herrlichen schönen Stadt Florenz (die billig eine Residenz aller Künste zu nennen ist) fande Er/ als Er folgends hinein gekommen/ die fürtrefflichste Werke des Michaël Angelo, Leonardo da Vince, Andrea del Sarto, und anderer Künstlere/ die des Groß Herzogs Kunst-Cammer und Palast nella ritonda bereichert hatten. Weil aber die Hitze herzu nahete/ eilete Er mit le Blon über das Apenninische Gebirge/ durch Siena, Aquapendente und Monte Fiascon: bis er endlich/ Viterbo vorbey/ über die herrliche [Marginalspalte: und zu Rom] Straße Flaminia nach Rom gelangte.

[Marginalspalte: Er macht daselbst kundschaft mit den bästen Mahlern und Bildhauern/ und gastirt dieselben:] Allhier beflisse Er sich ungesäumt/ mit allen denen/ die in der Mahlerey-Kunst und Bildhauerey fürtrefflich waren/ eine recht-verträuliche Kundschaft zu machen/ um dadurch zu seinem vorgesetzten Zweck desto bässer zu gelangen. Zu diesem seinem Fürhaben ware Ihm beförderlich/ die daselbst/ auf Niederländische Manier/ übliche Willkomms-Mahlzeit: worzu Er alle fürnehme Künstlere/ (deren Anzahl sich damals auf 40 erstrecket) selbst in Person eingeladen/ auch mit vernünftigen Discursen/ sowol die Französische und Italiänische/ als die Teutsche und Niederländische/ jeden in seiner eigenen Sprache unterhalten.

Wie nun diese schöne Gesellschaft sich versammlet hatte/ entzogen sich/ inzwischen das Mahl zubereitet [Marginalspalte: die ihn hingegen mit einem schönen Parnasso beehren.] wurde/ die fürnehmste unter ihnen/ stillschweigend in ein großes Nebengemach: um alda/ diesem neu-ankommenden Künstler und seinem Reißgefärten/ ein besonderes Ehrengerüste fürzustellen. Sie entlehnten hierzu/ von dem Wirt/ allerley Mobilien/ und richteten in eile/ gar ingenios/ einen überaus-schönen Parnassum; welcher/ in das finster geschlossen/ mit angezündten Liechtern/ die hinter den quär-Balcken hiengen/ also erleuchtet wurde/ daß der ganze Schein auf die fürnehmste Bilder desselben herab fiele. Auf der Höhe des Bergs/ saße Apollo mit allen Musen. Zur seite/ doch etwas niedriger/ stunde die Poesy/ Scultura und Pictura: welche/ als Fremdlinge/ der Mercurius bey der Hand zu dem Apollo, um dieselben in himmlischen Schutz anzunehmen/ begleitete. Hierauf befahle Apollo seinen Musen/ sie als Gäste zu empfahen/ und aus der Castalischen Quelle mit einem herrlichen Nectar-Trunk zu beschenken. Entzwischen wurden Sileni guldene Becher von Alban verwandlet und abgenommen/ und allenthalben/ unter zwischen spielendem kleinem Feuerwerk/ als Schwärmern und Raggeten/ mit frendigem Jubel/Viva viva Sandrart é le Blon, geruffen. Von diesem Actu, der überaus schön zu sehen gewesen/ gienge man/ nach allerseits freudigem Empfang/ zur Malzeit: da diese beyde Fremdlinge/ als Joachim von Sandrart und sein Vetter le Blon, mit Lorbeergekrönten Häuptern/ zu oberst an die Tafel gesetzt/ und also die ganze Nacht/ mit


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la plus grande joie et les bonnes conversations.

Notre voyageur fut encore introduit par eux aux us et coutumes de la ville et tout ce qui est remarquable et digne de louange lui fut montré, et l’occasion lui fut donnée de copier à son gré toute oeuvre rare. C’est pourquoi, grâce à la fréquentation quotidienne des statues antiques et des académies, il acquit une manière si magistrale qu’il fut considéré en grande estime et qu’alors, il ne put rester [Marginalspalte: Il fait partie des douze meilleurs artistes d’Italie :]longtemps caché. Ainsi, dès que furent dévoilés deux tableaux de sa main, il fut compté parmi les artistes les plus connus d’Italie qui devaient faire douze tableaux d’après la vie, de dimensions identiques pour le roi d’Espagne : il exécuta si bien son oeuvre, que quand les tableaux furent exposés le jour de Notre-Dame de Constantinople, au moment d’une procession, le sien fut considéré comme un des meilleurs par les cardinaux, les ducs, les princes et les amateurs de Rome. Ces tableaux [Marginalspalte: Douze tableaux :]étaient conçus selon les histoires décrites.

[Marginalspalte: 1 Guido Reni, l’Enlèvement de la belle Hélène par Paris]D’abord Guido Reni de Bologne a représenté Paris en soldat casqué, vêtu d‘une armure et d’une cuirasse, conversant courtoisement avec la belle Hélène et l’accompagnant de son palais au rivage où se trouvait son navire ; une femme de chambre richement vêtue, portant une cassette de bijoux et d’objets précieux et des serviteurs conduisant des Maures enchaînés la suivent. Tout était si bien et si remarquablement ordonné et dessiné que la nature, l’art et la grâce rivalisaient l’un avec l’autre.

[Marginalspalte: 2 Guerchin, la Mort de Didon]Le deuxième tableau fut exécuté par le Guerchin et représentait l’histoire de la malheureuse Didon qui se donne la mort après la perte de son amant Enée, et qui, dans sa grande détresse, vêtue de ses vêtements les plus précieux, assise sur le bûcher, s’enfonce elle-même un poignard tranchant et pointu dans la poitrine : tandis que les femmes se lamentaient et que les gardes allument le bûcher, faisant ainsi de cette reine le symbole d’un holocauste de l’amour. Tout est peint avec naturel et grand soin, en particulier le visage douloureux et émouvant de Didon mourante.

[Marginalspalte: 3, 4, 5 Joseph d’Arpin,]Le troisième était peint par le cavalier espagnol Joseph d’Arpin, mais n’a pas pu être exposé pendant la procession faute d’avoir été terminé à temps. Il en a été de même du quatrième tableau exécuté par le [Marginalspalte: Chevalier Massimi]cavalier napolitain Massimi. Il en fut aussi ainsi du cinquième tableau qui se trouvait encore dans les mains [Marginalspalte: Et Horatio Gentileschi]d’Orazio Gentileschi, un florentin qui était alors au service du roi d’Angleterre.

[Marginalspalte: 6 Le Rapt des Sabines de Pierre de Cortone.]Dans le sixième tableau, fait par Pierre de Cortone, Romulus apparaissait au milieu d’un merveilleux théâtre dans lequel se trouvait une foule d’invités Sabins, hommes et femmes, alors que les jeunes Sabines attendant la pièce de théâtre,

aller Lustbarkeit/ neben gutem Gespräche/ verbracht worden.

Unser Reisender wurde nachmals von ihnen/ erstlich in der Stadt Uso und Practica unterrichtet/ folgends ihme alles lob- und ruhmwürdige gezeiget Unter den frühen, in Rom entstandenen Zeichnungen befindet sich eine Vedute des »Campo Vaccino« (Forum Romanum) die Sandrarts direkte Aufnahme antiker Bauten dokumentiert.Anna Schreurs, 16.05.2008/ auch ihme Gelegenheit gemacht/ jede rare Stuck/ nach selbst-eignem gefallen/ abzuzeichnen. Dannenher erschiene bald bey Ihm eine so meisterhafte Manier/ daß Er/ bey täglicher besuchung der antichen Statuen und Academien/ in hohe achtung geriehte/ und also nicht mehr verborgen bleiben [Marginalspalte: Er wird/ unter die zwolf bäste Künstlere in Italien/ gezehlet:] konte. Dann/ sobald von seiner Hand zwey Stucke ans Liecht gekommen/ ward Er unter die jenige berühmteste Künstlere in Italien gezehlet/ die da zwölf Stucke für den König in Hispanien/ von gleicher Größe/ nach dem Leben verfärtigen sollen: da Er dann sein Werk so glücklich zu end gebracht/ daß es für eines der bästen/ von Cardinälen/ Herzogen/ Fürsten und Liebhabern in Rom/ als man sie/ am Festtag Unsrer lieben Frauen da Constantinopoli, unter wärender Procession, [Marginalspalte: Zwölf Gemälde derselben:] aufgestellet/ ist geschätzet worden. Es waren aber/ in diesen Tafeln/ nach beschriebene Historien begriffen.

[Marginalspalte: 1 des Guido Bolognese, wie Paris die schöne Helenam entführet;] Erstlich mahlte Guido Renn da Bologna, den Paris, in Gestalt eines Soldaten/ mit Casquet/ Harnisch und Panzer bedecket/ der die schöne Helenam, aus ihrem Palast/ zu seinem Reise-Schiff/ mit höflichem Unterhalt und Gespräche/ an das Meer-Ufer begleitete. Ihr folgte/ ein vielfältiggekleidtes Frauenzimmer/ mit Kleinodien/ Schatz und Juwel-Trühlein/ auch etliche Knechte/ die einen gefässelten Mohren führten. Es ware alles so wol und fürtrefflich ordinirt und gezeichnet/ daß Natur/ Kunst und Gratia in die wette spielten.

[Marginalspalte: 2 des Guerzin da Cento, der Dido selbst-ermordung.] Das zweyte/ färtigte Guerzin da Cento, und ware die Geschicht/ wie die beschmerzte Königin Dido, nach Verlust ihres Geliebten Aeneas, sich selbst ermordend/ sich ganz wehmütig/ in ihren köstlichsten Kleidern/ auf den Scheiterhaufen gesetzet/ und einen scharffen spitzigen Dolch ihr selber in die Brust gestossen: worbey das klagende Frauenzimmer/ und die Trabanten/ das Gehölz anzünden/ und also diese Königin zu einem Brandopfer der Liebe machen. Ist alles sehr natürlich und fleißig/ sonderlich das Angesicht der nun-sterbenden Dido, sehr schmerzhaft und beweglich/ ausgebildet gewesen.

[Marginalspalte: 3, 4, 5 des Josepho d’Arpieras,] Das dritte mahlte/ der Spanische Cavallier Josepho d’Arpieras: welches aber/ bey gedachter Procession, wegen ermanglender endlichen Verfärtigung/ unaufgesetzt verblieben. Gleiche Bewandnis hatte es mit dem vierten/ welches der [Marginalspalte: Cavallier de Messime] Neapolitanische Cavallier de Massime verfärtigt. Also ware auch das Fünfte noch unter handen [Marginalspalte: und des Horatio Gentilesco.] bey Horatio Gentilesco einem Florentiner/ welcher damals in Königlichen Englischen Diensten sich befande.

[Marginalspalte: 6 des Petro de Cortonne, Raub der Sabinerinnen.] In dem Sechsten/ welches Petrus de Cortonne gemacht/ erschiene Romulus, mitten in einem herrlichen und von eingeladenen Sabinern Männ- und Weiblichen Geschlechts/ erfülleten Theatro stehend: da die Sabinische Jungfrauen/ indem sie auf das versprochene Schauspiel warteten/


Übersetzung von Michèle-Caroline Heck

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