TA 1675, Lebenslauf, S. 11
Après cela notre sieur von Sandrart abandonna [Marginalspalte: Le Sieur Sandrart se tourne vers la peinture d’histoire et exécute la mort de Caton d’Utique.]le portrait pour la peinture d’histoire et travailla pour le cardinal Barberini et pour les cabinets d’autres amateurs à leur grande satisfaction. Ainsi il représenta Caton d’Utique tombé du lit à terre après avoir reçu un coup et qui fut relevé et sorti de son sang par Démetrius, son fils et des soldats romains. L’ensemble est peint avec grâce dans une scène nocturne, avec une représentation très naturelle des affects, et un jeu de lumière artificielle sur les corps nus et les cuirasses des personnes qui assistent à la scène ; l’oeuvre est hautement louée et appréciée des amateurs. [Marginalspalte: Saint Jérôme et Marie Madeleine dans son ermitage.]Il peint aussi un Saint Jérôme et une Marie-Madeleine pénitente dans son ermitage qui, parmi d’autres raretés furent envoyés comme présents par le cardinal Barberini à Sa Majesté le Roi d’Espagne par l’intermédiaire de l’ambassadeur Contomonte Ree. Il exécuta encore un grand tableau pour la Madone du Rosaire, représentant la Vierge et l’Enfant Jésus ainsi que les douze secrets et un grand nombre d’anges pleins de grâce et d’enfants nus, qui lui fut commandé [Marginalspalte: Un tableau représentant Marie et l’Enfant Jésus :]par le chevalier Massimi. Il garda cependant cette oeuvre quelques temps chez lui (parce que le prix de 100 couronnes qui n’avait pas préalablement été fixé par un accord, semblait trop élevé au chevalier) et il fut même injurié par d’autres autant qu’il est possible, jusqu’à ce qu’un marchand néerlandais éclairé l’acheta avec beaucoup de joie pour 225 couronnes et l’exposa avec d’autres belles oeuvres dans sa galerie d’art où elle fut hautement louée par tous les amateurs, et qu’elle fut ensuite sur le conseil appuyé du noble cavalier et peintre Joseph d’Arpino, payée 400 [Marginalspalte: Il arrive en France,]couronnes par le duc de Créquy et envoyée en France pour la chapelle du cardinal de Richelieu. Là elle fut tant appréciée par [Marginalspalte: Pour cela il est, avec d’autres artistes, demandé par le Roi.]les amateurs d’art, en particulier par le Roi, que tout de suite, celui-ci appela le sieur von Sandrart en même temps que le sculpteur François Du Quesnoy et Nicolas Poussin, pour la décoration d’une salle ; mais des trois, seul le dernier se rendit en France et revint à Rome avec de très grandes marques de faveur.
Notre sieur von Sandrart n’était pas d’un tempérament aussi débridé que beaucoup de ses contemporains, et exprimait dans ses oeuvres une [Marginalspalte: Sa modestie en peinture]moralité peu commune très louable de sorte que certains considéraient ses oeuvres presque trop modestes bien qu’elles soient toujours sans faute et fassent s’accorder le naturel et la manière antique. Elles étaient aussi pleines d’esprit et d’intelligence, d’un dessin sûr et d’un bon jugement et d’un coloris parfait. Les visages des hommes et des femmes qu’ils soient vieux ou jeunes ainsi que ceux des enfants étaient toujours représentés avec naturel selon leur fonction, leur métier et leur âge. Les habits et vêtements s’accordaient toujours parfaitement à la représentation des membres du corps humain.
Nach diesem verließ unser H. von Sandrart [Marginalspalte: Herr von Sandrart begibt sich auf die Historien/ und mahlet des Catonis vön Utica Selbstmordung.] das Contrafät-mahlen/ und bliebe bey den großen Historien: womit Er den Cardinal Barbarino und mehr Liebhabere/ in ihren Kunst-Cabineten/ zu vergnügung bedient. Also ward von ihm gebildet der Cato von Utica, wie derselbe/ nach empfangenem Stich/ vom Bette zur Erden gestürzet/ und von Demetrio seinem Sohn In Plutarchs Beschreibung der Selbsttötung des Cato (Plutarch, Lebensbeschreibungen, 58–73) ist von einem namentlich nicht benannten Sohn die Rede. Sandrart ordnet diesem hier fälschlicherweise den Namen eines engen Freundes des Philosophen zu, den Plutarch als »Demetrios den Peripatetiker« erwähnt./ auch von andern Römischen Soldaten/ aus seinem Blut aufgehebet worden: Alles in einer belieblichen Nacht/ mit den natürlichsten Affecten/ und einspielung des künstlichen Liechts auf den nackenden Leib und der anwesenden eiserne Harnisch; zu hohem Ruhm und bästem Nachklang/ bey den verständigen Kunst-Liebhabern. [Marginalspalte: S. Hieronymum, und Maria Magdalena im Eremitorio:] Ferner mahlte Er S. Hieronymum, und die büßende Maria Magdalena in Eremitorio: so der Cardinal Barbarino, durch den Abgesandten Contomonte Ree, Ihr. Königl. Majest. in Spanien zum Praesent, neben andern rariteten/ übersendet. Wiederum färtigte Er ein großes Blat zu einem Altar à la Madonna di Rosario: darinnen S. Maria und ihr Christkindlein/ mit den zwölf Geheimnißen und vielen holdseligen Engeln/ als nackenden Kindern gebildet[Marginalspalte: Ein Altarblat/ von S. Maria und dem Christkindlein:]/ so ihme von dem Cavallier de Massime angedinget worden. Dieses Stuck ist zwar Ihme/ (weil der Preiß von 100 Cronen/ ohne vorgemachten Accord, dem Cavallier etwas zu hoch bedunket) eine geraume Zeit anheim verblieben/ auch Er von demselben bey andern/ soviel möglich/ beschimpfet worden: bis ein verständiger Niderländischer Kaufmann solches/ um 225 Cronen/ mit Freuden an sich gebracht/ und unter andern rariteten/ in desselben Kunst-Galeria, zu fürtrefflicher Belobung aller Verständigen/ an das Liecht gestellet/ auch nachmals/ auf starkes einrahten des fürnehmen Cavalliers und Mahlers Josephi de Arpina, von Duca de Crichi um 400 [Marginalspalte: das kommet in Frankreich/] Cronen diesem Kaufmann bezahlt/ und in des Cardinals Richelieu Capelle nach Frankreich übersandt worden. Es wurde daselbst von allen Kunstverständigen/ [Marginalspalte: dahin er/ neben andern Künstlern/ vom König erfordert wird.] besonders von dem König/ also beliebet/ daß er gleich/ zu auszierung eines Saals/ Ihn H. von Sandrart/ neben Francesco du Quesnoy Bildhauern/ und Nicola Pousin beruffen: von welchen aber nur der letzte sich dahin begeben/ und mit höchstem Contento, auch hoher begnadigung/ nach Rom zurücke entlassen worden.
Unser H. von Sandrart ware nicht so wild von Geist/ wie zu seiner Zeit viele im brauch gehabt/ und ließe in seinen Werken eine lobwürdige und ungemeine [Marginalspalte: Seine Sittsamkeit im Bildermahlen.] Sittsamkeit spüren: dannenhero auch seine Bilder von etlichen für gar zu modest gehalten/ gleichwol also befunden worden/ daß sie jederzeit ohne Fehler gewesen/ und die Natürlichkeit mit der Antichen Manier darinnen concertiret. Sie waren auch voll sinnreichen Verstands/ wol-geurtheilter Zeichnung/ und perfecter Colorirung. Die Angesichter sowol der Manns- als Weibs-Personen/ der Alten und Jungen/ auch Kinder/ arteten sich allezeit natürlich/ nach erheischung ihres Amtes/ Beruffs und Alters. Es waren die Gewänder und Kleidungen allezeit/ zu repraesentirung der darunter befundenen Glieder/ sehr vollkommen.
[Marginalspalte: Il fait le livre, la Galleria Giustiniana, avec l’aide d’artistes distingués.]Cela poussa le marquis Giustiniani, chez lequel il alla toujours, à publier un grand livre sur les statues antiques [il en possédait plusieurs centaines], sous le titre Galleria Giustiniani, et en confia le dessin à Sandrart qui a aussi accepté pleinement. Comme le marquis alors âgé de soixante dix sept ans désirait voir le livre achevé avant sa mort, il a appelé à Rome les meilleurs graveurs d’Italie, Claude Mellan et Audran, Greuter et d’autres bons artistes néerlandais comme Bloemart d’Urecht, Theodor Matham de Haarlem, Raphaël Persyn d’Amsterdam et Michael Natalis de Liège ; et ils se sont mis à cette belle oeuvre à laquelle rien, jusqu’à ce jour, ne pouvait être comparé : ils ont alors gravé tout d’après les dessins de Sandrart.
[Marginalspalte: Pietro Testa parvient grâce à lui à la perfection.]Le sieur von Sandrart, quant à lui, ayant sur le dos tant d’autres travaux de peinture, employa contre paiement seulement un jeune peintre du nom de Pietro Testa qui se trouvait à Rome, désemparé mais d’un bon esprit et très appliqué ; il stimula tant cet esprit sombre mais pourtant travailleur, qu’après avoir fait tant de dessins, il connaissait les Antiques par coeur, et grava de belles inventions représentant ce monde ancien.
[Marginalspalte: Il se rend à Naples.]Après avoir, par un labeur constant et inlassable pendant quelques années à Rome atteint une grande célébrité, il partit en bonne compagnie pour voir aussi le reste de l’Italie. A Naples, à la demande[Marginalspalte: Artemisia Gentileschi, célèbre femme peintre :] réitérée d’Artemisia Gentileschi (qui avait une manière remarquable de peindre en grand format, et qui était la fille d’Orazio Gentileschi, son maître, en particulier à Londres), il dut à nouveau représenter, dans une scène nocturne, [Marginalspalte: Pour laquelle il exécute ensuite le Caton d’Utique.]l’histoire de Caton d’Utique d’après la description vivante qu’en a faite Plutarque, pour son plus grand plaisir, et il en fut loué. [Marginalspalte: Il dessine le mont Vésuve, le champ de Pouzzoles, la Bocca dell inferno et les Champs Elysées ;]Il dessina aussi l’abominable Vésuve qui était alors en éruption, puis plus loin le champ près de Pouzzoles et la Bocca del Inferno et les Champs Elysées en Campanie dont parle Virgile. Ensuite il traversa la mer et se rendit en Sicile et visita l’île de Vulcania qui est considérée comme la forge du dieu de l’enfer,[Marginalspalte: puis partant plus loin en Sicile, les îles de Vulcain, le mont Etna et les écueils de Scylla et de Charybde.]ainsi que le mont Etna sous lequel, seraient, selon les poètes, enterrés les titans assaillants parce que depuis des milliers d’années déjà ils crachent des torrents de feu, de la lave et des rochers et ainsi ensevelissent sous les cendres et recouvrent les localités environnantes. Il visita enfin dans le détroit le dangereux lieu appelé Scylla et Carybde qu’il dessina et croqua avec le plus grand naturel. Ces dessins furent ensuite copiés par son ami Mattheus Merian le Vieux et reproduit dans son Archontologia
[Marginalspalte: Er verfärtiget das Buch/ Galeria Justiniana, mit Beyhülf der fürnehmsten Künstlere.] Ermeldter Marchese Justiniano, bey dem Er sich alstets einfinden muste/ wurde hierdurch dahin angefrischet/ daß er ein großes Buch von allen seinen Antichen-Statuen/ deren er viel huntert gehabt/ unter dem Titul Galleria Justiniana, herfür zubringen entschlossen/ und davon die Zeichnung dem von Sandrart aufgetragen: welcher ihme auch/ so viel als möglich/ gewillfahret. Weil aber dieses 77jährigen alten Herrn Verlangen dahin stunde/ dieses Buch noch vor seinem Tod complet zu sehen/ hat er die berühmteste Italiänische Kupferstecher/ als Claude Mellan, und Auderan Greuter/ auch andere gute Niderländische Subjecta, als den Blomart von Utrecht/ Theodorum Matham von Harlem/ Raphael Persin aus Amsterdam Es erstaunt, dass Sandrart, unter dessen Leitung ab etwa 1632 im Palazzo Giustiniani das ambitionierte Stichwerk der »Galleria Giustiniana« konzipiert und durchgeführt wurde (Baldriga 2001, S. 362; vgl. auch Algeri 1985), sowohl den Namen, als auch die Herkunftsstadt des Kupferstechers Reinier van Persyn, der 1633 aus Alkmaar nach Rom gekommen war, falsch wiedergibt. Mehrere der Kupferstecher, neben Bloemaert, Matham und Natalis auch van Persyn, wohnten wie Sandrart im Palazzo des Marchese (Thomas 2006, S. 250, Anm. 9). Was die Konzeption des Lebenslaufes angeht, läßt diese fehlerhafte Erwähnung darauf schließen, dass Sandrart dem »eigentlichen Autoren« des Lebenslaufes, Sigmund von Birken, nur grobe Stichworte lieferte./ und Michaël Natalem von Lüttich/ nach Rom beruffen/ und sind also alle zugleich in dieses schöne Werk/ deßgleichen zuvor nie an Tag gekommen/ gestellet: die dann alle den Sandrartischen Zeichnungen nachgestochen.
[Marginalspalte: Pietro Testa, kommt durch ihn zur perfection.] Er/ Herr von Sandrart/ hat hierzu/ neben andern seinen vielfältigen in der Mahlerey ihm auf den Hals gelegenen Arbeiten/ allein eines einigen jungen Mahlers/ Pietro Testa genant/ der zu Rom ganz hülfloß herum gienge/ aber von guten Geist und Fleiß ware/ um baare Bezahlung/ sich bedient/ auch desselben finstern doch arbeitsamen Geist also aufgemuntert/ daß er nachmals/ nach so vielen Zeichnungen/ die Antichen gleichsam auswendig gelernet/ und viel herrliche Inventionen/ in Ausbildung der Alten Welt/ mit fürtrefflicher Manier zu Kupfer gebracht.
[Marginalspalte: Er verreist nach Neapoli.] Nachdem Er nun/ durch beständigen und nimmer-müden Fleiß/ etlich Jahre in Rom zu großem Ruhm erwachsen und gestiegen/ verreiste Er/ mit guter Gesellschaft/ um das übrige von Italien auch zu besehen/ auf Neapoli: alda Er/ auf öffteres [Marginalspalte: Artemisia Gentilesca berühmte Mahlerin:] Bitten der Jungfrauen Artemisia Gentilesca, (die eine fürtreffliche Manier in groß zu mahlen gehabt/ und seines besondern in Londen gehabten Patrons Horatii Gentilesco Tochter war) für dieselbe/ die [Marginalspalte: deren er nachmals den Cato von Utica mahlet.] Historie von Catone Uticensi, nach Plutarchi lebhafter Beschreibung/ bey nächtlichen Liecht/ zu deren höchster Vergnügung und großem Lobe/ nochmals praesentiret. Hierauf zeichnete Er auch/ nach dem Leben/ [Marginalspalte: Er zeichnet den Berg Vesuvium, das Feld bey Puzzoli, la Bocca del Inferno und Campum Elysium;] den damals Feuer-werfenden abscheulichen Berg Vesuvium, ferner das Feld bey Puzzoli, auch la Bocca del Inferno, und den Campum Elysinm Elysium in Campania, dessen Virgilius gedenket. Nachmals gieng er über Meer/ in Silicien Sicilien/ besahe daselbst die Insulas Vulcanias, die für des Höllen Gottes Feuer-Werkstatt gehalten werden; [Marginalspalte: ferner nach Sicilien reisend/ die Vulcanus-Inseln/ den Berg Aetna, samt dem Meerschlund Scylla und Charybdis] wie auch den beschreyten Berg Aetna, unter welchen/ von den Poeten/ die himmelstürmende Riesen/ begraben worden/ da sie dann/ schon etliche tausend Jahre/ ganze Feuerfluten/ samt zerflossenen und geschmelzten Felsen/ ausspeyen/ und damit alle nächst-umligende Oerter einäschern und bedecken; wiederum in der Meer-änge daselbst/ den gefährlichen Ort Scylla und Charybdis: welches alles Er aufs natürlichste abgezeichnet und entworfen. Diese Zeichnungen hat nachmaln Matthaeus Merian der älter/ sein sehr guter Freund/ nach copiret/ und in seine Archontologiam, wie
Übersetzung von Michèle-Caroline Heck
Originaltext