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TA 1675, I, Buch 3 (Malerei), S. 63

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Chapitre 2 : Des couleurs. Le chapitre 2 est consacré à la couleur. Sandrart s’inspire du chapitre 4 des Vite de Vasari : L’harmonie des couleurs dans la peinture à l’huile, à la fresque ou à la détrempe. Accord nécessaire dans une composition entre les chairs, les draperies et tous les éléments à peindre pour éviter la disparité entre les figures et leur donner la force et le relief qui rendront l’œuvre facilement compréhensible. Dans l’édition latine au contraire il est situé après l’étude de la proportion, de l’attitude et des affects (De coloribus, chapitre 5). Son contenu est résumé dans le chapitre 4 de l’édition de 1679, sous le titre Indications sur les couleurs ainsi que sur leur mélange et leur utilisation. (Sur la conception de la couleur exprimée dans ce chapitre, sur la pratique de la couleur, voir Heck 2006, pp. 157–169).Michèle-Caroline Heck, 02/25/2009
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La séparation des couleurs est l’union de la peinture. On doit les étaler avec raison, observer leur harmonie et les répartir à bon escient. Comment habiller un corps nu ? Les habits ne doivent pas l’assombrir. Dans l’association des couleurs, il faut éviter la dureté et le désordre : il faut au contraire garder la juste mesure et le juste milieu. Les couleurs doivent donner à chaque figure sa nature. Ces règles ont été observées par les peintres anciens.

Das II. Capitel.
Von den Farben. Le chapitre 2 est consacré à la couleur. Sandrart s’inspire du chapitre 4 des Vite de Vasari : L’harmonie des couleurs dans la peinture à l’huile, à la fresque ou à la détrempe. Accord nécessaire dans une composition entre les chairs, les draperies et tous les éléments à peindre pour éviter la disparité entre les figures et leur donner la force et le relief qui rendront l’œuvre facilement compréhensible. Dans l’édition latine au contraire il est situé après l’étude de la proportion, de l’attitude et des affects (De coloribus, chapitre 5). Son contenu est résumé dans le chapitre 4 de l’édition de 1679, sous le titre Indications sur les couleurs ainsi que sur leur mélange et leur utilisation. (Sur la conception de la couleur exprimée dans ce chapitre, sur la pratique de la couleur, voir Heck 2006, pp. 157–169).Michèle-Caroline Heck, 02/25/2009
Innhalt.

Zweytracht der Farben/ ist der Mahlerey Vereinigung. Dieselben mus man mit Verstand auftragen/ deren Harmonie beobachten/ und zu rechtem Dienst austheilen. Wie der nackende Leib zu bekleiden? den müßen die Kleider nicht verfinstern. In gesellung der Farben/ ist die Härtigkeit und Unordnung zu vermeiden; hingegen gute Maß und das Mittel zu halten. Die Farben müßen jedem Bild seine Statur geben. Solche Regeln/ haben die alte Kunstmahlere beobachtet.


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[Marginalia: La séparation des couleurs est l’union de la peinture.]L’union dans la peinture est une division et un partage en deux Sandrart emploie le terme Zweispalt, qui correspond sans doute à ce que Vasari exprime par couleurs contraires.Michèle-Caroline Heck, 02/25/2009 de couleurs différentes : mélangées par l’art et la science du maître, celles-ci sont bonnes à représenter, de manière vivante, différentes parties du corps humain, des cheveux et des vêtements, et tout le reste. Il faut veiller à ce sujet, à ne pas étaler tout de suite, [Marginalia: On doit les étaler avec raison.] à la légère, les couleurs sur le tableau, comme cela est fait par un grand nombre [de peintres] ; mais à les appliquer avec une grande intelligence et une grande modestie (oeconomie) : afin qu’il en en résulte du relief. On doit, selon la nécessité, les mélanger avec justesse, et les appliquer de telle sorte que la chose la plus importante dans toute l’oeuvre apparaisse avant tout, comme la plus richement ornée, la plus légère, la plus belle. Ses vêtements aussi doivent apparaître de manière la plus vivante possible ; et pour les figures [placées] dans le lointain, les couleurs des carnations aussi doivent se perdre avec toutes les autres couleurs rompues.

[Marginalia: observer leur harmonie /]Il faut appliquer aux personnes ordinaires et modestes par leur fonction, des couleurs simples et rompues, pour que par-là, les [personnes] plus importantes gagnent davantage en distinction. Il est aussi nécessaire que le fond sur lequel se détachent ces figures, ressorte de manière un peu plus claire que les autres : afin que celles-ci, par les couleurs, apparaissent distinctes de lui, et que les figures du premier rang aient une couleur claire, mais que les autres, aient des couleurs plus mélangées et progressivement plus sombres.

L’artiste doit s’appliquer constamment, à ce que les figures principales soient colorées avec les couleurs les plus fortes et les plus agréables, qu’elles soient disposées au [Marginalia: et les répartir à bon escient.] meilleur endroit, le plus éclairé, et qu’elles ne soient pas représentées en demi ou quart de corps, et qu’il n’y ait pas de plus beaux vêtements que les leurs. En revanche, les couleurs sombres, ordinaires sont propres et conviennent le mieux aux personnes ordinaires, qui se tiennent à l’écart, dans un repli et dans un angle.

[Marginalia: Comment habiller un corps nu ? ]L’homme nu doit être habillé de telle sorte que l’on puisse clairement différencier la couleur du vêtement de celle de la peau et de la chair. Les vêtements doivent certes être visibles Dans l’édition latine, Sandrart utilise le terme de nativa.Michèle-Caroline Heck, 02/25/2009 et gracieux, cependant leurs grands plis ne doivent pas couper, en diagonale, le corps ou le bras : car il en résulterait un [Marginalia: Les habits ne doivent pas l’assombrir.] grand désordre pour les membres qui en sont recouverts. Par conséquent en tout temps, les plis doivent,

[Marginalia: Zweytracht der Farben/ ist der Mahlerey Vereinigung.]DIe Vereinigung in der Mahlerey/ ist eine Uneinigkeit und Zweyspalt manigfaltiger Farben Sandrart emploie le terme Zweispalt, qui correspond sans doute à ce que Vasari exprime par couleurs contraires.Michèle-Caroline Heck, 02/25/2009: welche/ durch die Kunst und Wissenschaft des Meisters vermischet/ tauglich sind/ unterschiedliche Theile des menschlichen Leibs/ der Haare und Gewänder/ und alles anders/ lebhaft auszubilden. Hierbey ist zu beobachten/ daß man die Farben/ [Marginalia: Die mus man mit Verstand auftragen.] nicht gleich obenhin auf die Tafel streichen/ wie von vielen geschihet Bei Vasari heißt es: »Quando questi colori son messi in opera accesamente e vivi […] si come usavano di fare già alcuni pittori« (Vasari, Le Vite 1568, hier zitiert nach Ed. Bettarini/Barocchi, vgl. Online-Ausgabe SNS, Bd. I, S. 124 [Accessed: 2011-11-04. Archived by WebCite® at http://www.webcitation.org/62wNeHvs5]). Eine Anspielung auf die Primitiven; vgl. Klemm, Notizen zu TA 1675, I, Buch 3 (Malerei), S. 63.Julia Kleinbeck, 05/25/2011/ sondern mit großer Vernunft und Bescheidenheit anwenden solle: damit die Erhebung erfolge. Man mus dieselben/ nach Erforderung/ rechtmäßig mischen/ und also anlegen/ daß/ das fürnemste im ganzen Werk/ vor allen zum reichsten/ leichtesten und schönsten hervorkomme. Es müßen auch ihre Kleidungen am lebhaftesten gehalten/ und/ mit den Bildern/ auch die Fleischfarbe/ in die Weite/ mit allen andern gebrochenen Farben/ sich verlieren.

[Marginalia: deren Harmonie beobachten/] Man hat die gemeine und dienstmäßige Personen der Figur/ mit schlechten und gebrochenen Farben beyzubringen/ als wordurch die fürnehmere ein mehrers ansehen gewinnen. Es ist auch nötig/ daß der Grund/ wogegen solche Bilder stehen/ etwas heller/ als der andern/ hervor spiele: damit diese/ samt den Farben/ davon unterschieden erscheinen/ und die erste Bildnis helle/ die andere aber nach und nach verdunkelter-vermischtere Farben haben.

Der Künstler hat sich dessen jederzeit zu befleissen/ dass die principal-Personen/ mit den stärksten annehmlichsten Farben colorirt/ am liechtesten [Marginalia: und zu rechtem Dienst austheilen.] besten Ort zu stehen kommen/ auch allezeit völlig/ und nicht mit halben oder viertel-Leib exprimirt werden/ und nicht schönere Kleidungen/ als sie selber sind/ bekommen. Hingegen sind/ die gemeine dunkele Farben/ eigentlich und am besten dienlich/ zu den gemeinen Personen/ die abseits in einem Winkel und Ecke stehen.

[Marginalia: Wie der nackete Leib zu bekleiden?] Der nackete Mensch mus also bekleidet werden/ daß man die Farbe der Kleidung von Haut und Fleisch merklich unterscheiden könne Bei Vasari lautet es sinngemäß umgekehrt: die Farben sollen zurückhaltend und gleichwertig mit dem Inkarnat sein und diesem in der Rundung entsprechend die hautnahen Manieristen-Strümpfe; Klemm, Notizen zu TA 1675, I, Buch 3 (Malerei), S. 63.Christian Klemm, 05/25/2011. Die Kleidungen/ sollen zwar sichtig Dans l’édition latine, Sandrart utilise le terme de nativa.Michèle-Caroline Heck, 02/25/2009 und zierlich seyn/ doch also/ daß deren große Falten nicht überquär den Leib oder Arm durchschneiden: dann hieraus würde [Marginalia: den müßen die Kleider nicht verfinstern.] große Unordnung/ wegen der damit bedeckten Glieder/ entstehen. Demnach sollen die Falten jederzeit


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être placés naturellement, avec modestie, afin que l’on puisse percevoir en dessous, de manière visible et reconnaissable, les membres, avec une juste proportion Sandrart utilise le terme français proportion.Michèle-Caroline Heck, 02/25/2009. Il faut aussi bien remarquer que, sur les corps nus, les vêtements jaunâtres, rougeâtres, de couleur violette et pourpre, ne sont pas mal avec un fond sombre ou verdâtre, ou aussi avec du bleu ou du jaune : à la condition qu’on les fassent un peu plus foncés, que la couleur de la chair, et que les figures qui sont les plus proches du regard, soient plus claires et plus éclatantes de couleurs que les autres.

Le peintre doit, dès le début, observer la répartition des couleurs dans son intellect, afin qu’il ne tombe pas soudain d’un extrême à l’autre, à savoir qu’il ne place pas juste côte à côte, [Marginalia: Dans l’association des couleurs, il faut éviter la dureté et le désordre;] la couleur  plus aiguë et la plus grave ou la plus lumineuse et la plus sombre : car cela produirait une méchante et fâcheuse dureté. Mais cela ne se produit pas grâce à l’ombre sombre de chaque figure, qui repousse immédiatement l’autre : bien plus, son obscurité anime de manière agréable les autres couleurs, et les fait ressortir. Mais cette ombre doit être unie à son corps Sandrart utilise le terme corpoMichèle-Caroline Heck, 02/25/2009 : afin que les deux ne donnent pas plus l’impression Sandrart utilise la forme latinisée praesentiren.Michèle-Caroline Heck, 02/25/2009 d’un tapis marqueté et éclaté, que ce qu’ils doivent représenter. Car tout comme un seul ton En latin tonus dans le texte.Michèle-Caroline Heck, 02/25/2009 faux met en désordre et rend disgracieuse une très magnifique harmonie En latin harmoniam dans le texte.Michèle-Caroline Heck, 02/25/2009, de même un seul membre mal arrangé, ou une couleur trop dure, peuvent détruire un tableau entier, et le rendre abominable. Le blanc trop fort ou le rouge feu outragent le visage, et le trop pâle [Marginalia: il faut au contraire garder la juste mesure et le juste milieu. ] ou le trop sombre vieillissent et gâtent les œuvres d’art Sandrart est plus explicite dans l’édition latine : picturas vetustiatis vituperio contaminant, ut quasi aetate corruptae videantur  (souille les peintures de sorte qu’elles apparaissent comme corrompue par l’âge).Michèle-Caroline Heck, 02/25/2009. Le juste milieu doit donc être trouvé avec raison et avec un bon jugement, en cela beaucoup d’artistes de notre époque ont encore beaucoup à faire.

Maintes parties dans le portrait Dans l’édition latine il est question de pictura.Michèle-Caroline Heck, 02/25/2009 ou dans l’histoire qui doit être ainsi ébauchée, doivent être assombries ou, selon l’ordonnance, entrer dans l’ombre : parce qu’elles sont soit présentées comme éloignées, soit que par là, elles donnent à celles qui sont placées devant, une apparence meilleure et plus diversifiée, et leur donnent du relief. Car il est certain qu’une grande délicatesse et gratia résident dans le fait de varier [Marginalia: Les couleurs doivent donner à chaque figure sa nature.] ou de rompre les couleurs. On ne doit pas donner aux vieillards un visage frais d’un rouge lumineux, et en revanche aux jeunes gens, un visage brun – jaune, ennuyeux et lourd. Mais si on place un

mit Bescheidenheit natürlich geleitet werden/ daß man die Gliedmaßen darunter sichtbar und erkantlich/ mit gemäßer Proportion, warnehmen möge. Es ist auch wol zu merken/ daß/ bey den nackenden Leibern/ die Gewänder/ so gelblicht/ rötlich/ Veilfarb/ und von Purpur/ mit finsterem oder grünlichem Grund/ auch blau und gelbe/ nicht übel stehen: wann man sie nur etwas dunkler hält/ als gemeldte Fleischfarbe/ und die jenige Bilder/ so näher unter das Gesicht kommen/ sichtiger und klärer von Farben sind/ als die andere.

Der Mahler mus gleich anfangs in seinen Verstand die Austheilung der Farben beobachten/ damit er nicht plötzlich von einem extremo in das andere falle/ nämlich die höchste und niedrigste/ oder die liechteste und finsterste Farbe just neben [Marginalia: In gesellung der Farben/ ist die Härtigkeit und Unordnung zu vermeiden;] einander setze: dann dieses würde eine unartige und widerwärtige Härtigkeit auswirken. Dergleichen beschihet aber nicht/ durch den dunklen Schatten jedlicher Figur/ so gleich auf die andere zuruck schläget: dessen Dunkle vielmehr andere Farben nur annemlicher belebet und herfür bringet. Es mus aber dieser Schatten mit seinem Corpo vereiniget seyn: damit beydes nicht/ mehr einem scheckichten und gesprengten Teppich/ als was sie bilden sollen/ praesentire. Dann gleichwie/ ein einiger falscher tonus, eine ganze herrliche Harmoniam verstellet und unlieblich macht Bei Vasari fällt an entsprechender Stelle nur ein allgemeiner Vergleich zwischen musikalischer und farblicher Harmonie: der einzelne Ton, der das Gesamtkolorit stört, zeugt von einer neuartigen, ganzheitlichen Auffassung des Kolorit; vgl. Klemm, Notizen zu TA 1675, I, Buch 3 (Malerei), S. 63.Julia Kleinbeck, 05/25/2011: also kan auch eine einige nicht recht ausgebildete Gliedmaße/ oder zuharte Farbe/ ein völliges Gemähl zernichten und verwerfflich machen. Das gar zuhohe Weiß- oder Feuer-rohte Bei Vasari: »il troppo accesso« (Vasari, Le Vite 1568, hier zitiert nach Ed. Bettarini/Barocchi, vgl. Online-Ausgabe SNS, Bd. I, S. 127 [Accessed: 2011-11-04. Archived by WebCite® at http://www.webcitation.org/62wdOApDj]); vgl. Klemm, Notizen zu TA 1675, I, Buch 3 (Malerei), S. 63.Julia Kleinbeck, 05/25/2011/ beleidiget das Gesicht; und das allzubleiche [Marginalia: Hingegen gute Maß und das Mittel zu halten.] oder dunkle/ macht die Kunst-Stucke Sandrart est plus explicite dans l’édition latine : picturas vetustiatis vituperio contaminant, ut quasi aetate corruptae videantur  (souille les peintures de sorte qu’elles apparaissent comme corrompue par l’âge).Michèle-Caroline Heck, 02/25/2009 veraltet und verlegen. Will also das Mittel/ mit Verstand und gutem Urtheil/ getroffen seyn/ in welchem Stuck noch viel Künstler jetziger Zeit zu thun finden.

Etliche Theile in der Bildnis Dans l’édition latine il est question de pictura.Michèle-Caroline Heck, 02/25/2009 oder Historia, so zu entwerffen ist/ müßen verdunklet oder nach Ordnung im Schatten kommen: weil sie entweder als ferne praesentirt werden/ oder damit sie denen/ so vornen an stehen/ ein bessers und mehrers ansehen erwerben und solche erheben. Dann gewiß ist es/ daß eine große Lieblichkeit und gratia in Abwechslung [Marginalia: Die Farben müßen jedem Bild seine Natur geben.] oder Brechung der Farben bestehet Bei Vasari ist diese Einschätzung nicht so generell gegeben und nur auf das Inkarnat gemäss des Decorum bezogen; vgl. Klemm, Notizen zu TA 1675, I, Buch 3 (Malerei), S. 63.Julia Kleinbeck, 05/25/2011. Man mus den Alten nicht ein liecht-rohtes frisches/ den Jungen hingegen ein geelbraunes langweiliges und träges/ Gesicht zueignen. Wann man aber den Alten/


Translation by Michèle-Caroline Heck

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