TA 1675, Lebenslauf, S. 12
ainsi que dans son Itinarium Italiae ou voyage, où on peut les voir gravés sur cuivre.
[Marginalspalte: De là il vogue vers Malte, et va voir le retable de la Décollation de saint Jean de Michel. Angelo Caravaggio. Il revient à Rome par les Pouilles ;]De cette île, il se laissa conduire à Malte par le vent et les voiles où la belle fortification, ainsi que d’autres curiosités se gravèrent dans sa mémoire, en particulier le tableau remarquable de la Décollation de Saint Jean-Baptiste peinte avec beaucoup de naturel par Michel Angelo da Caravaggio et dont le volume est rendu avec beaucoup d’art. De là il se rendit dans les Pouilles et traversa cette région en direction de Rome ; celle-ci est appelée Tarantoli, à cause du grand nombre de scorpions et de l’incroyable chaleur, elle a mérité le proverbe : Chi vol sentire le tormenti de l’inferno, vadi in Apulia, le stati in Aqua degl’inferni.
De retour à Rome, il fut accueilli par tous les virtuoses et fréquenta à nouveau assidûment l’Académie : là, grâce à sa vertu constante et ses progrès toujours plus grands en art, [Marginalspalte: fait le portrait d’Urbain VIII ;]on lui confia alors de faire le portrait du pape Urbain VIII. Grâce à son naturel et à sa vie, il obtient de si grandes louanges à la cour qu’on lui a commandé ensuite un grand nombre de peintures d’histoire et des poésies. A côté de cela il profita aussi autant que possible du temps précieux pour remplir de grands livres [Marginalspalte: fait pour lui un livre d’études ;]de dessins d’après les statues antiques les plus belles, ainsi que d’après les tableaux les plus connus qui pourraient être utiles à ses études, afin que ceux-ci puissent dans le futur, faute des originaux, être utiles à sa mémoire.
Mais afin que notre artiste heureux reconnaisse aussi que la Fortune se tient sur une boule ronde et instable, et qu’Apollon, comme le dit le [Marginalspalte: est déprécié par jalousie ;]proverbe, ne rit pas toujours, son grand bonheur fut obscurci par un nuage, par des envieux qui, par une jalousie extrême, exploitèrent ses plus petites erreurs pour diminuer autant que possible son habileté artistique. Mais ils ne se doutèrent pas qu’il en tirerait profit avec intelligence, et, comme une abeille zélée, extrairait un miel parfait de ces plantes amères et empoisonnées. Car il avait, à cause de son comportement affable et ses manières polies plus d’amis [Marginalspalte: il en tire profit.]dévoués que d’ennemis. De sorte que ceux-ci lui rapportèrent exactement les reproches et injures, et il apprit ainsi ce que ses amis d’habitude lui cachaient ; il put alors corriger ses fautes, ce qui favorisa en lui la perfection.
Parmi ses meilleurs et ses plus intimes amis, il y avait aussi Claude Gellée, un peintre lorrain de paysage arrivé depuis peu : il [Marginalspalte: Lui et Claude Gellée trouve la manière la plus naturelle de peindre des paysages d’après nature.]partait souvent se promener avec notre sieur von Sandrart à Tivoli ainsi que dans le jardin du prince Giustiniani, et au lieu de dessiner, peignait d’après la vie de grands arbres, des paysages et des cascades.
auch in das Italiänische Itinerarium oder Reißbeschreibung Die Kupferstiche Vesuvausbruch von 1631, Solfatara und Skylla und Charybdis sind darin nachzuweisen./ eingebracht/ daselbst sie in Kupfer zu sehen sind.
[Marginalspalte: Er schiffet von dar nach Malta/ besihet alda das Altar-blat von S. Johannis Enthauptung/ des Mich. Angelo da Caravaggio Werk. Er reiset/ durch Apulien/ wieder nach Rom/] Aus dieser Insel/ ließe Er sich von Winden und Segeln nach Malta bringen: alwo Er/ die schöne Vestung/ samt andern seltenheiten/ ihme wol in das Gedächtnis gebildet/ sonderlich das fürtreffliche Blat von Joannis Enthauptung/ so Michaël Angelo da Caravaggio ganz natürlich gemahlet/ und/ als in die runde/ kunstreich erhoben. Von dannen fuhre Er nach Apulien/ und reisete/ durch diese Provinz/ wieder auf Rom zu: welchem Lande die Mänge der gefährlichen Scorpionen/ Tarantoli genannt/ samt der unaussprechlichen Hitze/ das bekannte Sprüchwort erworben: Chi vol sentir le tormenti del inferno, vadi in Apulia, le stati in Aqua degl’ inferni. Ein zweites Mal erwähnt Sandrart dieses Sprichwort in der Erklärung seines Kupferstichs zu den vier Hauptwinden.
Als Er wieder nach Rom gelanget/ ward Er von allen Virtuosen bewillkommet/ und hielte sich wieder fleißig zur Academie: da ihme dann/ wegen seiner beständigen Tugend/ stäter Verbässerung [Marginalspalte: mahlet daselbst P. Urbani VIII Contrafät;] und immerwärenden Kunst-Zunehmens/ P. Urbani VIII Contrafät zu machen/ vertrauet worden: mit dessen lebhafter Natürlichkeit Er so grosses Lob bey Hof erhalten/ daß man Ihme hiernächst sehr viel/ theils Historische/ theils Poetische Werke/ anbefohlen. Hierneben hat Er/ soviel möglich/ die köstliche Zeit wargenommen/ und ganze Bücher [Marginalspalte: samlet ihm ein Studien- Buch;] von der raresten antichen Statuen/ auch ruhmwürdigster Gemälde Abrißen/, so zu seinen Studien dienlich/ zusammen getragen: damit solche künftig/ bey abgang der Originalien/ seinem Gedächtnis verhülflich seyn könten.
Damit aber dieser glückliche Künstler auch wissen möchte/ wie Fortuna auf einer runden und leicht-beweglichen Kugel stehe/ und/ nach dem alten [Marginalspalte: wird/ aus Ehr-Neid/ verkleinert/] Sprichwort/ Apollo nicht allemal lache: wurde sein großes Glück durch seine Mißgönner/ mit einer trüben Wolke überzogen/welche/ aus bittrem Neid/ auch seine wenigste Irrgänge herfürgezogen/ seine Kunstfärtigkeit damit/ soviel möglich/ zu verkleinern. Sie bedachten aber nicht/ daß Er ihme solches vernünftig zu nutzen machen/ und als eine ämsige Biene/ auch aus diesen bittern und vergifteten Kräutern/ das bäste Honig der Vollkommenheit heraussaugen würde. Dann Er hatte/ wegen seiner leutseligen Manier und höflichen Weise mit jederman umzugehen/ viel mehr vertraute Freunde/ [Marginalspalte: welches er ihm aber zu nutz machet.] als widerwärtige Feinde. Daher jene/ dieser ihre Tadeleyen und Beschimpfungen/ ihme aufs genauste zu ohren brachten: und hierdurch erfuhre Er/ was sonsten seine Freunde ungetadelt verschwiegen/ und lernte/ aus der Mißgünstigen Correction, seine Fehler verbässern/ welches Ihn dann zur wahren Perfection gefördert.
Unter seinen bästen und vertrautesten Freunden/ ware auch Claudius Gilli ein Lothringer/ und unlängst-angekommener Landschaft-Mahler: welcher [Marginalspalte: Er und Claude Gilli, erfinden die natürlichste Weise/ Landschaften nach dem Leben zu mahlen.] mit unserm H. von Sandrart oft nach Tivoli spatziret/ auch in Prinz Justinians Garten I Giustiniani possedevano almeno tre giardini, una vigna al Laterano, una fuori Porta del Popolo e il giardino del palazzo di Bassano, di cui Vincenzo parla a lungo nel suo scritto sull’architettura. Non si evince chiaramente di quale giardino si tratti./ an stat des Zeichnens/ große Bäume/ Landschaften und Wasserfälle/ nach dem Leben gemahlt: worinn sie/ durch solche Übung/ soweit gestiegen/ daß sie die Fusstapfen der Natur aufs genauste erreicht Die in Rom 1635 entstandene Studie von drei großen Pinien, heute im Berliner Kupferstichkabinett, von Sandrart signiert, weist auf das starke Interesse am Studium in der Natur. Von Claude Lorrain sind mehrere, in der Mitte der Dreißiger Jahre entstandene Zeichnungen erhalten, die Motive in Tivoli zeigen und damit Sandrarts Bericht eines gemeinsamen Zeichnens in der Natur glaubhaft machen.. Wie
Par cette pratique, ils sont allés si loin qu’ils ont suivi très précisément les traces de la nature. Claude demeura alors peintre de paysage, et de l’avis de tous les amateurs avertis, on en trouve peu qui lui soit comparable. Le sieur von Sandrart acheta quelques-uns de ces oeuvres merveilleuses qu’il conserve enfermées dans son cabinet d’art comme un trésor particulier, à la satisfaction de tout amateur bienveillant.
[Marginalspalte: Son retour d’Italie,]Après avoir passé sept années à Rome et dans d’autres lieux sans les mentionner, après avoir visité une dernière fois toutes les raretés, noté tout ce qui était nécessaire, et pris poliment congé de tous les artistes virtuoses, il se mit en route début juin vers Milan, en passant par Florence, Bologne, Venise et traversa la Lombardie. L’Allemagne, [Marginalspalte: En Allemagne.]en particulier l’Alsace, la Franconie et la vallée du Rhin, était alors secouée et dévastée par les trois furies que sont la guerre, la famine et la peste, et rendue périlleuse et désolée par la furie de Mars sanguinaire et incendiaire ; pour cette raison, après avoir atteint l’Allemagne, notre sieur von Sandrart se rendit à Francfort au péril de sa vie en passant par Brisach, Spire, Frankenthal et Oppenheim. Comme en ce temps là, en 1635, sa patrie était bloquée par le général impérial, le marquis de Gallas et ses 13.000 hommes, il dut, la nuit de Pentecôte, [Marginalspalte: En grand danger, il entre dans la ville de Francfort occupée,]se risquer à pied, dans le camp croate ; à l’aube, il atteignit finalement la porte, caché sous des branchages, à la surprise des gardes, et après qu’il se soit fait connaître, on le laissa entrer, et il fut, comme on peut facilement le comprendre, accueilli avec une joie particulièrement grande. [Marginalspalte: y exécute de nombreux et beaux portraits]Son habileté artistique fut rapidement notoire après qu’il ait fait, d’après la vie, le portrait du duc Bernard de Weimar et celui d’autres généraux et officiers. Les sieurs de Neufville, de grands amateurs d’art, eurent tout de suite beaucoup d’affection pour lui, au point qu’ils arrangèrent son mariage avec leur cousine Johanna de Milkau, [Marginalspalte: fait un mariage heureux.]fille noble de Stockau, probablement pour pouvoir le retenir auprès d’eux.
Mais parce que l’état de l’Allemagne se dégradait de plus en plus et la famine et la peste prenaient le dessus, au point que son jeune élève, le jeune Mattheus Merian qu’il avait un soir envoyé chez son beau-frère pour accomplir un travail, échappa heureusement de justesse à quelques paysans affamés qui lui avaient passé la corde autour du cou et voulaient l’emmener à l’abattoir : cet événement l’a tellement consterné [Marginalspalte: Se rend à Amsterdam.]et l’a rendu si perplexe qu’il a décidé, pour être plus en sécurité, de s’installer à Amsterdam avec les siens. Là il érigea un Parnasse à la noble peinture, et, dès le début il s’est, par des oeuvres très appréciées, rendu si célèbre qu’il a été estimé, honoré et loué non seulement pour sa grande science de l’art, mais aussi pour son comportement vertueux, ses manières polies et ses conversations
dann Claudius nachmals bey dem Landschaft-Mahlen geblieben/ und man/ nach aller erfahrnen Kunstliebenden aussage/ wenig seines gleichen findet. Herr von Sandrart hat etliche seiner köstlichen Stücke zusammen gekauft: die er in seinem Kunst-Cabinet/ als einen sonderbaren Schatz/ zu jedes geneigten Liebhabers Contento, verwahret aufbehält.
[Marginalspalte: Seine Rück-Abreise ans aus Italien/] Nachdem aber nun sieben Jahre vorbeygestrichen/ daß er allein in Rom/ anderer Oerter zu geschweigen/ sich aufgehalten/ nahme Er/ im anfang des Junii, nachdem Er alle Rariteten nochmals besehen/ und alles/ was nöhtig/ annotirt/ auch alle virtuose Künstler höflich beurlaubet/ seinen Weg über Florenz/ Bologna, Venetia, und durch ganz Lombardien/ nach Meyland. Teutschland/ ware [Marginalspalte: nach Teutschland] durch die drey Furien/ Krieg/ Hunger und Pest/ damals/ sonderlich im Elsaß/ Franken und am Rheinstrom/ ganz umgekehret und verheeret/ und überall von dem blut= und glut-wütenden Mars unsicher und wüst gemacht: weswegen unser Herr von Sandrart/ nachdem Er Teutschland wieder erreichet/ mit höchster Gefahr Leibs und Lebens/ über Breisach/ Speyer/ Frankenthal und Oppenheim/ gegen Frankfurt gereiset. Weil damals A. 1635 dieses sein Vatterland/ von Ihr. Käyserl. Majest. General Grafen von Gallas, mit 13000 Mann blocquirt war/ als muste er/ in der Pfingst-Nacht/ [Marginalspalte: Er komt/ mit großer Gefahr/ in dem belägerten Frankfurt an/] durch das Croatische Lager/ sich zu fuß hinan wegen: da Er dann/ ein Gesträuße zum Schirm habend/ bey anbrechendem Tag/ mit verwunderung der Schildwacht/ am Thor glücklichen angelangt/ und nachdem er sich kund gegeben/ alsobald eingelassen/ auch von seinen Befreundten/ wie leichtlich zu glauben/ mit sonders-großer Freude empfangen worden. [Marginalspalte: verfärtiget daselbst viel vornehme Contrafäte/] Seine Kunstfärtigkeit wurde gleich ruchbar/ als er Herz. Bernhards von Weimar/ auch verschiedener dessen Generals-Personen und anderer Officirer/ Contrafäte nach dem Leben gemahlet. Es wurden Ihme sofort/ die Herren de Neufuille, als sonderbare Kunst-Liebhabere/ mit so guter Affection zugethan/ daß sie zwischen Ihme und ihrer Bäsen/ Jungfrauen Johanna von Milkau/ [Marginalspalte: und trifft eine glückliche Heurat.] auf Stockau Adelichen Tochter/ vermutlich daß sie Ihn bey sich behalten möchten/ eine Heurat gestiftet.
Weil aber der Teutschen Lande Wolstand je mehr und mehr ab- und die Hungersnoht/ neben der Pest/ so stark überhand genommen/ daß man Ihme seinen Scholarn/ den jungen Matthaeum Merian/ als er denselben/ gegen abends/ zu seinem Schwager in einer Verrichtung gesendet/ mit anwurf eines Stricks um den Hals/ erwürgen und zur Schlachtbank liefern wollen/ dessen sich etliche hungerige Bauren unterstanden/ denen er aber glücklich entronnen: hat dieses ihn so perplex [Marginalspalte: Er begibt sich nach Amsterdam] gemacht/ daß Er sich/ samt den Seinigen/ zu mehrer Sicherheit/ nach Amsterdam verwandlet. Daselbst hat Er einen Kunst-vollen Parnass der Edlen Mahlerey aufgerichtet/ und gleich anfangs/ durch hochgepriesene Werke/ sich in so großen Ruhm gebracht/ daß Er von männiglich/ nicht allein/ wegen seiner weltkundigen Kunst-Wissenschaft/ sondern auch wegen tugendlichen Wandels/ höflichen Comportements und zierlichen Conversationen/
Übersetzung von Michèle-Caroline Heck
Originaltext