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TA 1675, Lebenslauf, S. 8

Linke Spalte

[Marginalspalte: en particulier l’Onction du Christ à Béthanie]du réfectoire des Servites, dans laquelle après le repas, le Christ est oint par Marie Madeleine en présence d’un grand nombre de Pharisiens imbus d’eux-mêmes qui discutent et se moquent. Tout y est exécuté avec une grande grâce, une répartition et une disposition réfléchies des bâtiments selon les règles de l’architecture ; et pour cette raison, cette oeuvre doit être considérée comme une des plus belles de Paulo Véronèse. [Marginalspalte: que les Français voulurent emporter]A cause de sa rare valeur, elle fut clandestinement achetée aux moines par des Français qui voulaient l’acheter pour leur Roi, et qui, après en avoir fait faire une bonne copie, voulurent remplacer l’original, et, contre une grosse somme d’argent,l’envoyer au Roi. Mais le gouvernement de la République fut avertie à temps, et, à l’improviste, envahit le couvent pendant qu’on l’emballait ; les moines furent appréhendés et punis. Afin qu’une telle chose ne se reproduise plus, et pour faire prendre conscience aux moines de leur acte infâmant, ils durent se contenter de cette copie, et l’original fut transporté et exposé au [Marginalspalte: et que la République a offerte au Roi à Paris.]palais de Saint-Marc. Mais parce que cet acte manqué déplut beaucoup au Roi, la République, en secret par l’intermédiaire d’un chevalier digne de confiance, de son propre gré, lui en fit cadeau; le Roi témoigna de sa reconnaissance par une lettre de remerciement très polie, [Marginalspalte: A Venise dans le bien peindre, le coloris est plus en usage que la manière des Antiques.]accompagnée de 10.000 couronnes pour la République et de 6.000 ducats pour le porteur ; et ce tableau est maintenant conservé dans la Galerie de Paris avec le plus grand honneur.

De telles oeuvres se trouvent en grand nombre à Venise ; on peut y apprendre une belle pratique, en particulier en ce qui concerne l’invention et le coloris, mais moins pour ce qui est du dessin et des contours à la manière des antiques. Car les Vénitiens ont de tout temps été plus renommés pour les premiers que [Marginalspalte: L’aptitude artistique du Sieur Sandrart :]pour les seconds. De cela, notre très actif sieur von Sandrart a tiré profit avec le plus grand zèle, et il a par là autant que par les années a largement fait grandir sa science : de sorte qu’il a merveilleusement progressé tant dans l’art du dessin que dans celui du coloris. Son esprit était doué de toutes les qualités nécessaires à un bon peintre. Son jugement mûr et son intelligence n’étaient ni trop lents ni trop hâtifs ou superficiels, et il ne craignait ni peine, ni travail ni le temps passé. Ce qu’il avait appris n’était pas inscrit dans de l’eau ou de la poussière, mais gravé dans un rocher dur. La nature elle-même se rappelait toujours à lui ; il avait reçu d’elle un esprit noble et il n’y avait rien d’enfantin en lui, de sorte qu’il entreprenait et exécutait tout de manière virile, naturelle, avec agrément, sincérité et sans contrainte. Ainsi rien ne pouvait faire défaut, et les premières années se montrèrent fructueuses, alors que l’on ne s’attendait pas encore à pareille floraison.

Le désir de faire encore plus de progrès

[Marginalspalte: sonderlich die Salbung Christi zu Bethania/]Refectorio oder Speiß-Zimmer der Mönche à Y. Servi, da CHristus der HERR/ mit vielen Personen/ nach gehaltener Malzeit/ von Maria Magdalena gesalbet wird/ worüber die darneben stehende aufgeblasene Phariseer murren und spotten. Hierinn ist alles/ mit großer Zierlichkeit/ auch vernünftiger austheilung und stellung der Gebäude/ nach Architectonischer Regel/ ausgeführet/ und daher dieses für eines aus den raresten Werken des Pauli Verones zu achten. [Marginalspalte: welches die Franzosen einsmals hinweg partiren wollen/] Es wurde auch nachmals/ um seiner raritet willen/ durch etliche Franzosen/ auf anlaß des Königs/ von den Mönchen heimlich erhandlet/ die es/ nachdem sie eine gute Copey/ um solche mit dem Original auszuwechslen/ davon machen lassen/ dem König/ gegen einem namhaften Stuck Gelds überschicken wollen. Aber die Republik wurde dessen zeitlich verständiget: da dann das Kloster ganz unversehens/ unter währendem einpacken/ überfallen/ die Mönche in dieser That ergriffen/ auch deßhalben hart gestraffet worden. Damit auch der gleichen nicht mehr vorgenommen werden möchte/ und den Mönchen ein Gedächtnis dieser unerbaren That vor die Augen zu stellen/ musten sie mit gedachter Copia sich begnügen lassen/ und wurde das Original in den Palast von S. Marco überbracht/ und [Marginalspalte: und die Republik dem König nach Paris verehret.] daselbst aufgerichtet. Weil aber dieser Fehlschuß dem König sehr übel gefallen/ als hat die Republik/ in aller stille/ durch einen vertrauten Cavallier/ ihn mit diesem Kunstblat freywillig beschenket: wofür er/ neben einem höflichen Dankschreiben/ mit 100000 Cronen gegen der Republik/ und gegen [Marginalspalte: Zu Venedig ist/ mehr das colorirte Wol-Mahlen/ als die Art der Antichen/ in Ubung.] dem Uberbringer mit 6000 Ducaten/ seine Erkentlichkeit erwiesen; und wird jetzo dieses Stuck/ in der Gallerie zu Paris, mit höchster Ehre aufbehalten.

Von dergleichen Kunststucken/ befindet sich zu Venedig eine große Anzahl: aus welchen eine schöne Practic, absonderlich in der Invention und im coloriren zu erlernen/ nicht soviel aber in Zeichnungen und Umrißen/ nach art der Antichen. Dann die Venediger sind allezeit/ mehr im ersten/ als im [Marginalspalte: Kunstfähigkeit des Herrn von Sandrart:] andern berühmt gewesen. Unser ämsiger Herrn von Sandrart/ hat dessen sich fleißigst bedienet/ und damit/ neben den Jahren/ auch seine Wissenschaft reichlich vermehret: also daß Er/ im Zeichnen und Coloriren/ wundersam proficirt. Sein Geist ware mit allen Stücken/ so von einem guten Mahler erfordert werden/ nach genügen begabet. Sein reiffes Judicium und der Verstand in Ihme/ gienge nicht langsam/ verfuhre doch auch nicht übereilt und obenhin/ als den keine Mühwaltung/ Fleiß oder Zeit taurete. Was Er auch einmal gelernet/ das ware nicht in Wasser oder Staub geschrieben/ sondern gleich als in einen festen Felsen eingegraben. Die Natur selbst erinnerte Ihn stäts sein selbsten/ als der von ihr einen Adelichen Geist empfangen/ und nichts kindisches an sich hatte/ auch allezeit alles männlich/ natürlich/ angenehm/ lauter und ungezwungen vornahme und ausbildete. Daher konte es nicht fehlen/ es musten gleich die ersten Jahre bey Ihme sich fruchtbringend zeigen/ da man von deren Blüte nichts solches noch erwartete.

Die Begierde/ noch mehrere Progressen in


Rechte Spalte

[Marginalspalte: Il va ensuite]dans l’art du dessin le fit quitter Venise pour Rome : il se mit en route avec son cousin l’excellent graveur [Marginalspalte: à Ferrare et Bologne :]Michael Le Blon. Ils firent le voyage en passant par Ferrare et Bologne dans lesquelles il y avait des oeuvres d’art exemplaires. A Bologne il rendit visite à Guido Reni qui l’accueillit très amicalement et ce nourricier des arts et père de toutes les nobles grâces, lui montra alors tout ce qu’il pouvait. Il rendit aussi visite à Francesco Albani qui exécutait des oeuvres très ingénieuses, pleines d’invention et de grâce ; de toutes les peintures de cet artiste, il a puisé, pour son projet, une grande retenue.[Marginalspalte: Les œuvres qui s’y trouvent : une Sainte Cécile de Raphaël d‘Urbino] Il visita tous les monuments, les églises, palais et galeries remarquables de cette ville qui resplendissaient de raretés, et vit, entre autres, dans la cathédrale un tableau qui représentait sainte Cécile entourée d’autres saints peint par Raphaël d’Urbino et dessiné avec une grande maîtrise. En dehors de la ville, dans la colline, dans le couvent des Capucins, de même qu’à San Michele in Bosco, [Marginalspalte: Et deux Crucifixions de Guido Reni et aussi une Galerie des Carrache.]il vit une merveilleuse Crucifixion de Guido et toute une Galerie consacrée à la vie de saint Benoit peinte par Annibale et Ludovico Carracci : toutes choses que notre artiste a soigneusement copiées et dont il tira profit ; de sorte qu’en lui, se déversait comme dans un océan, toute la maîtrise du monde, afin qu’à son tour il la répande comme la mer se vide dans les fleuves et les ruisseaux.

[Marginalspalte: Son voyage vers Florence :]De là il se rendit à Florence, et en route arriva à la villa Fiorenzola et à Pratolino, le lieu de villégiature d’où par temps clair et non sans joie, on peut voir apparaître la belle ville de Florence. Son arrivée tomba un jour de fête où, selon une coutume ancienne, les habitants accompagnés de leurs femmes et de leurs enfants étaient venus sur ces prairies pour danser et s’y amuser. Par le hasard d’une jalousie, [Marginalspalte: Il s’est trouvé en danger lors d’une danse.]cette danse aurait pu avoir sur notre sieur von Sandrart presque le même effet que la danse d’Hérodiade sur Jean-Baptiste. Car, dès que lui-même et son compagnon de voyage Michel Le Blon furent descendus de cheval, pour mieux voir la ronde, on lui présenta tout de suite, selon la coutume du lieu, une des plus belles jeunes filles pour qu’il la fit danser. Comme son refus poli ne put l’en dispenser il exécuta la danse de très belle manière. Mais parce que la robe tournoyante de la jeune fille se prit dans ses éperons et fut soulevée assez haut : ses deux frères présents prirent cela de manière très vive, le considérèrent comme un affront, et se jetèrent alors sur lui l’épée tirée. Lui qui n’était pas non plus peureux, se saisit son pistolet et se mit en position de défendre son innocence et son bon droit. Mais d’autres personnes raisonnables s’interposèrent et témoignèrent de son innocence au point que les deux frères

[Marginalspalte: der gehet fürter/] der Zeichenkunst zu thun/ machte Ihn von Venedig nach Rom abreisen: dahin er/ in gesellschaft seines Vettern/ und des kunstreichen Kupferstechers [Marginalspalte: nach Ferrara und Bologne:]Le Blon, sich auf den Weg machete. Die Reise gienge durch Ferrara und Bolognia, die allenthalben mit ausbündigen Kunst-Gemälden erfüllet waren. An diesem letzten Ort/ besuchte Er den Guido Renn, und wurde von ihm höchstfreundlich empfangen/ mit vorweisung alles dessen/ was Er damalen/ als ein Nehrer der Künsten und Vatter der edlen Gratien/ vermochte. Er gienge auch zu dem Francesco Alban, welcher viel hochsinnreiche Stucke/ voll Invention und Zierlichkeit/ verfärtiget: von welchem allen Er großen Frommen [Marginalspalte: Stücke daselbst/ S. Caecilia, von Raphael d’Urbino,] zu seinem Vorhaben geschöpfet. Er beschauete alle fürnehme Gebäude/ Kirchen/ Paläste und Galerien dieser Stadt/ welche mit rariteten pranget/ und sahe unter andern im Dom Stift Gemeint ist hier die Kirche S. Giovanni in Monte in Bologna.Anna Schreurs, 16.06.2008/ eine Tafel: die praesentirte eine Caeciliam, mit andern beystehenden Heiligen/ von Raphaël d’Urbino überaus meisterhaft gezeichnet. Er fande auch/ auserhalb auf einem Berge in der Capuciner Closter/ wie nicht minder zu S. Michael in Bosco, jedes orts [Marginalspalte: und Dieser Verweis besitzt mehrere Ziele:
Kreuzigung
Kreuzigung
zwey Crucifixe
/ von Guido Bolognes Bei der Kreuzigung in San Michele in Bosco könnte es sich um die Kreuzigung der Galleria Pallavicini handeln, eine der Kapuziner-Kreuzigung ähnliche, wenn auch reduzierte, Komposition. Sie befand sich allerdings ab 1679 im Besitz des Kardinal Lazzaro Pallavicini in Rom.Christina Posselt, 16.03.2009, auch eine ganze Galerie, von den Carraza.]
ein herrliches Crucifix von gemeldtem Guido, und noch eine ganze Gallerie von dem Leben S. Benedicti, durch Hannibal und Ludwig Carraza gemahlet: welches alles unser Künstler fleißig nachgemahlet/ und Ihm zu nutz gemacht; daß also in Ihn/ gleich als in einen Ocean, aller Welt Meisterschaft zusammen flosse/ damit Er solche hinwieder/ wie das Meer die Ströme und Bäche/ ausgiessen möchte.

[Marginalspalte: Seine Fortreise gegen Florenz:] Von hier/ gienge er weiter fort/ nach Florenz/ und kame unterwegs zu dem schönen Lusthaus Fiorenzola, und dem Lust-Ort Pratolino Da Sandrart an anderer Stelle für »Prato« die Bezeichnung »Pratolino« wählt, bleibt hier unklar, ob er auch hier diesen Ort, oder die Mediceische Villa (heute Demidoff) meint. Die Erwähnung einer »schönen« Stadt spricht dafür, daß es sich um Prato handelt.Anna Schreurs, 20.08.2008: allwo man die schöne Stadt/ bey heiterem Himmel/ nicht ohne sondere Belüstigung/ konte hervor spielen sehen. Seine Ankunft fiele eben an einem Feyertag: da die Bürger/ mit ihren Frauen und Kinderen/ nach alter Gewonheit/ auf die alda befindliche Wiesen/ sich mit einem Danz und andern Frölichkeiten zu erlustigen/ sich begeben hatten. Dieser [Marginalspalte: da er/ bey einem Wiesen-Danz/ in Gefahr gerahten.] Danz solte fast/ durch des Glückes Neid/ unserm Herrn von Sandrart/ wie dem Johanni Baptistae das Danzen der Herodias, bekommen seyn. Dann als Er/ und sein Reißgesell Le Blon, um den Reihen etwas genauer zu beobachten/ sich von den Pferden begeben/ ward Ihme gleich/ nach des Orts Gewonheit/ eine der schönsten Jungfrauen zugebracht/ um dieselbe zum Danze mitzuführen. Weil seine höfliche entschuldigung ihn dessen nicht befreyen wolte/ verrichtete Er den Danz mit guter Manier. Es begabe sich aber/ daß der fliegende Rock dieser Jungfrauen sich in seinen Sporn verwicklet/ und dadurch in eine merkliche Höhe erhoben wurde: welches ihre anwesende beyde Brüder alsobald häftig resentirt/ und für einen sonderbaren affronto ausgerechnet/ auch deswegen mit entblößten Degen auf ihn los gegangen. Er/ der sonst auch nicht zaghaft war/ retirirte sich zu seinen Pistolen/ und stellte sich in verfassung/ seine Unschuld und gerechte Sache zu manuteniren. Es traten aber andere verständigere Personen dazwischen/ die seine Unschuld dermassen bezeugten/ daß Ihm diese


Übersetzung von Michèle-Caroline Heck

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