TA 1675, II, Buch 3 (niederl. u. dt. Künstler), S. 366
[Marginalia: XLI. Hanß Georg Bodenneser/ von Augstburg.]NEben oberzehlten befleißet sich auch in dieser Weltberühmten Stadt und Kunst Hanß Georg Bodenneser/ wie er dann unterschiedliche Blatten in den Theil dieses Buchs von der Architectura, mit ungemeiner Gedult/ gearbeitet/ und
[Marginalia: XLI. Hanß Georg Bodenneser/ von Augstburg.]NEben oberzehlten befleißet sich auch in dieser Weltberühmten Stadt und Kunst Hanß Georg Bodenneser/ wie er dann unterschiedliche Blatten in den Theil dieses Buchs von der Architectura, mit ungemeiner Gedult/ gearbeitet/ und
dieselbe zierlich und correct ausgefärtiget/ wie nicht weniger die meiste Blatten von denen Medaglionen/ und etliche Statuen mit mehrerm zu ersehen/ und mithin seinen Ruhm zu erkennen geben.
dieselbe zierlich und correct ausgefärtiget/ wie nicht weniger die meiste Blatten von denen Medaglionen/ und etliche Statuen mit mehrerm zu ersehen/ und mithin seinen Ruhm zu erkennen geben.
TREIZE PEINTRES FRANÇAIS DE NATION Sandrart n’est jamais allé en France. Dans ce chapitre sur treize peintres français, il se fait rapporteur de l’activité des artistes présents en Italie, et plus particulièrement à Rome, autour de 1630 (Bernard Salomon mis à part). En effet, dans l’édition de 1675, la connaissance de Sandrart sur ces peintres français s’appuie en partie sur les souvenirs de ses propres années romaines. L’édition latine de 1683 a été significativement enrichie de détails notamment sur l’expérience académique des peintres à Paris. Même l’édition intermédiaire de 1679 apporte déjà nombre de précisions à ce sujet, peut-être grâce aux échanges épistolaires avec Thomas Blanchet (voir TA 1679, II, Buch 3 (Malerei), S. 70–71). Sandrart fonde également son appréciation de la peinture française d’après les tableaux et gravures qu’il peut voir dans les cabinets allemands. En effet, les liens sont nombreux entre les peintres de ce chapitre et les graveurs du chapitre suivant. A l’image de la dispute entre amateurs sur les tableaux de Valentin et Poussin à Saint Pierre de Rome, Sandrart présente dans ce chapitre la diversité des manières picturales à Rome entre 1620 et 1640, période d’assimilation des leçons de Caravage et des Carrache, tantôt par l’affirmation de l’une de ces deux écoles, tantôt par la recherche de synthèse des deux.
I. Bernard. Paie d’une grossière ruse ceux qui minimisent son travail. Ses compositions bibliques. II. Simon Vouet, peintre de Paris. Va à Rome et élève l’art en France au premier rang. III. Valentin de Boulogne. Ses œuvres. IV. Nicolas Poussin, de Normandie. Ses œuvres à Rome. D’autres œuvres. Sa manière de peindre. Gaspard Dughet. V. Charles Mellin. VI. Errard. VII. Petit François. VIII. Beaurepaire, du Languedoc. IX. Trufemonde, de Provence. X. Le Brun XI. La Hyre. XII. François Perrier. XIII. Bourdon. Ses œuvres.
Dreyzehn Mahlere Französischer
Nation. Sandrart n’est jamais allé en France. Dans ce chapitre sur treize peintres français, il se fait rapporteur de l’activité des artistes présents en Italie, et plus particulièrement à Rome, autour de 1630 (Bernard Salomon mis à part). En effet, dans l’édition de 1675, la connaissance de Sandrart sur ces peintres français s’appuie en partie sur les souvenirs de ses propres années romaines. L’édition latine de 1683 a été significativement enrichie de détails notamment sur l’expérience académique des peintres à Paris. Même l’édition intermédiaire de 1679 apporte déjà nombre de précisions à ce sujet, peut-être grâce aux échanges épistolaires avec Thomas Blanchet (voir TA 1679, II, Buch 3 (Malerei), S. 70–71). Sandrart fonde également son appréciation de la peinture française d’après les tableaux et gravures qu’il peut voir dans les cabinets allemands. En effet, les liens sont nombreux entre les peintres de ce chapitre et les graveurs du chapitre suivant. A l’image de la dispute entre amateurs sur les tableaux de Valentin et Poussin à Saint Pierre de Rome, Sandrart présente dans ce chapitre la diversité des manières picturales à Rome entre 1620 et 1640, période d’assimilation des leçons de Caravage et des Carrache, tantôt par l’affirmation de l’une de ces deux écoles, tantôt par la recherche de synthèse des deux.
I. Bernhart: Zahlet mit einem artlichen List etliche/ die seine Arbeit verkleinern: Seine Biblische Figuren. II. Simon Vovet, Mahler von Pariß: Komt nach Rom/ und erhebet die Kunst in Frankreich zum ersten. III. Valentin von Colombien: Seine Werke. IV. Nicola Pousin, aus der Normandie: Seine Werke zu Rom: Wird in Königlich Französische Dienste beruffen: Reiset wieder nach Rom: Andere seine Werke: Seine Art zu mahlen. Caspar Pousin. V. Charle Lorraines. VI. Erhart. VII. Petit Francois. VIII. Beau Reper, aus Languedock. IX. Trufemonde, aus Provence. X. Le Bruin. XI. La Hier. XII. Francois Perrier. XIII. Bordon: Seine Werke.
[Marginalia: I. Bernard Bernard Salomon est le seul artiste du XVIe siècle présenté par Sandrart dans ce chapitre. La majeure partie de la biographie est consacrée au récit d’une affaire de vente de tableau pour des ecclésiastiques. Cette anecdote semble être un prétexte pour aborder la question de l’élévation sociale des artistes pendant la Renaissance. Sandrart rappelle ainsi la difficulté des peintres à être rémunérés de façon juste et les tournures que pouvait prendre une négociation compliquée. La valeur marchande des œuvres et la capacité des artistes à négocier les prix et à faire du profit sont souvent abordées et/ou précisées par Sandrart (voir, à titre d’exemple, la Vie de Rubens ; TA 1675, II, Buch 3 (niederl. u. dt. Künstler), S. 290–293).]Ce Bernard fut l’un des plus vieux Français ayant l’expérience de l’art, et il fut nommé Petit Bernard Sur Bernard Salomon, sa vie, son œuvre peint et son activité d’illustrateur, voir Sharratt 2005. car il était de petite taille mais fut un grand maître dans sa science et son art ; comme en témoignent ses magnifiques œuvres en France, en particulier dans la province du Languedoc et à Lyon dans des églises ; dans celles-ci il a montré combien il avait excellemment et ingénieusement compris son art, puisque toutes celles-ci, peintes selon la vieille et meilleure manière certes très précise, peuvent en apporter une preuve suffisante. Au demeurant, il mena une vie divertissante comme le montre l’évènement suivant : lorsqu’un certain ordre ecclésiastique très estimé, dont par déférence je tairai le nom, mais qui réside dans la région citée plus haut, le pressa de peindre sur bois un grand tableau de la sainte Cène de notre Seigneur, aussi il exécuta cet ordre du mieux possible si bien que celui-ci en fut pleinement satisfait En italien dans le texte, Contento. ; mais ensuite il voulut discuter la valeur convenue et voulut la réduire de beaucoup ; à cette fin, [il] blâma l’œuvre qu’il venait de louer et dénonça tel ou tel défaut infondé, et ainsi suscita chez le peintre quelque mauvaise humeur. [Marginalia: Paie d’une grossière ruse ceux qui minimisent son travail] Celui-ci recouvrit complètement son beau tableau de peinture à l’eau et peignit à la place les apôtres et les disciples se livrant à des actions En latin dans le texte, Actiones. absurdes, alors il appela à nouveau ses commanditaires pour qu’ils voient comme il avait amélioré son œuvre avec art, aussi avec l’espoir que celle-ci leur plairait désormais bien davantage que la première et que la valeur ne serait plus discutable Sandrart utilise la base latine, disputirlich..
[Marginalia: I. Bernhart. Bernard Salomon est le seul artiste du XVIe siècle présenté par Sandrart dans ce chapitre. La majeure partie de la biographie est consacrée au récit d’une affaire de vente de tableau pour des ecclésiastiques. Cette anecdote semble être un prétexte pour aborder la question de l’élévation sociale des artistes pendant la Renaissance. Sandrart rappelle ainsi la difficulté des peintres à être rémunérés de façon juste et les tournures que pouvait prendre une négociation compliquée. La valeur marchande des œuvres et la capacité des artistes à négocier les prix et à faire du profit sont souvent abordées et/ou précisées par Sandrart (voir, à titre d’exemple, la Vie de Rubens ; TA 1675, II, Buch 3 (niederl. u. dt. Künstler), S. 290–293).]DIeser Bernhart ware einer von denen ältesten Kunst-Erfahrnen Französischer Nation/ und darum Petit Bernhart Sur Bernard Salomon, sa vie, son œuvre peint et son activité d’illustrateur, voir Sharratt 2005. genennet worden/ weil er von kleiner Statur/ in seiner Wißenschaft und Kunst aber ein großer Meister gewesen/ wie deßen dann seine herrliche Werke in Frankreich/ absonderlich in der Provinz Languedock und zu Lyon in denen Kirchen/ als worinnen er gezeiget/ wie fürtreflich und wol er seine Kunst verstanden/ sintemalen dieselbe alle nach der alten bästen Manier gar nett gemahlet genugsamen Beweiß beybringen können. Sonsten führte er einen kurzweiligen Wandel/ wie folgende Begebenheit von ihm an Tag giebet: Als ihm ein gewißer hochgeachter Geistlicher Orden / deßen Namen ich aus Ehrerbietigkeit verschweige/ der aber in obgemeldter Revier wohnhaft ist/ eine große Tafel des Abendmals unsers HErrn auf Holz Das malerische Œuvre Bernard Salomons ist verschollen. Einzig der Hinweis, er habe neben der Holzschnitzkunst auch Fresken und Gemälde geschaffen, ist heute erhalten; vgl. Standen 1957, S. 166. zu mahlen angedinget/ er auch deßen Befelch aufs bäst und möglichst vollzogen/ so daß selbiger sein Contento völlig gehabt/ nachmalen aber erst um den darfür geschlagenen Wehrt viel Streits machen/ und denselben sehr schmälern und ringern wollen/ zu welchem End dann auch das vorgelobte Werk getadelt/ und ein und andere ungegründte Fähler hervorgesucht/ [Marginalia: Zahlet mit einem artlichen List etliche/ die seine Arbeit verkleinern.] und also bey ihm einiger Unmuht erweckt worden/ er diß sein schönes Gemähl völlig mit Waßerfarben übermahlt/ und darein viel ungereimte Actiones der Aposteln und Jünger gebracht/ darzu aber seine Patronen/ um zu sehen wie künstlich er dieses sein Werk verbäßert/ auch der Hofnung/ daß solches denenselben nunmehro weit bäßer als vorher gefallen/ und der Wehrt nicht disputirlich seyn würde/
Mais, à la vue de cette œuvre si déplacée et si mal composée Sandrart utilise la base latine, disponiert. dans laquelle un apôtre est tombé à la barbe des autres, se battent avec des croûtons, des bouteilles et des cruches de vin, sont couchés sous la table fâcheusement fous et ivres, les bons pères En latin dans le texte, Patres. se mirent dans une telle colère qu’ils se dépêchèrent d’aller tout droit trouver le bourgmestre de la ville pour lui exposer avec ardeur cet acte fâcheux de Bernard qui envoya aussitôt un caporal et ses hommes arrêter le coupable et rapporter le tableau. Une fois la porte enfoncée, Bernard fut fait prisonnier comme un fâcheux malfaiteur, et le tableau brossé et nettoyé avec une éponge et de l’eau fut remis avec lui au bourgmestre, qui ensuite, après avoir observé le tableau, l’a trouvé tout à fait gracieux, plein d’esprit et édifiant. Bernard s’est fondé là-dessus pour protéger au mieux son bon droit et dire que ces gens seraient condamnés pour fausse accusation et calomnie, qu’un pauvre homme comme lui y mettrait du sien pour demander de saisir Sandrart utilise la base latine, administriren. la justice En latin dans le texte, Justitiam. et pour que ceux-ci paient le prix dû, ce que le bourgmestre leur infligea en plus d’un sévère blâme pour cause de diffamation ; et lui, Bernard, put ainsi atteindre heureusement son intention En italien dans le texte, Intento. et son but ultime. Il pratiquait Sandrart utilise la base latine practicirt. souvent et largement de telles méthodes, mais avait du reste accompli aussi beaucoup [d’œuvres] mémorables ; [Marginalia: Ses compositions bibliques.] il était très doué et recherché, en particulier, pour dessiner et graver sur bois de petites compositions bibliques tirées de l’Ancien et du Nouveau Testament, il a également fait beaucoup de compositions des Métamorphoses En latin dans le texte, Metamorphosi. d’Ovide,
von neuem beruffen/ worüber aber die gute Patres, in Ansehung dieses so verstellten und übel-disponirten Werks/ als in welchem ein Apostel dem andern in den Bart gefallen/ sich unter einander mit Kanten/ Flaschen und Weinkrügen geschlagen/ toll und voll ganz ärgerlich unter dem Tisch gelegen/ dermaßen sich erzürnet/ daß sie den graden Weg nach des Stadthalters Haus zu geeilet/ und demselben mit großem Eifer diese ärgerliche That Bernharts vorgetragen/ der auch alsobald einen Corporal mit seinen Untergebenen/ zu Ein- und Abholung des Thäters und Gemälds/ abgeschickt/ und nach eingesprengter Thür Bernharten/ als einen ärgerlichen Mißhändler/ gefangen genommen/ und das indeßen mit Schwamm und Waßer wieder abgebutzte und gesäuberte Gemähl samt ihme zum Stadthalter überbracht/ der dann/ nach Besichtigung des Gemälds/ selbiges ganz anmutig/ geistreich und auferbaulich befunden/ Bernhart aber daraus Ursach genommen/ sein Recht bästens zu schützen/ und zu sagen/ wie daß diese Leut allein mit falscher Anklag und Verleumdung dahin geflißen wären/ ihn als einen armen Mann gänzlich um das Seinige zu bringen/ mit Bitte/ dißfals die Justitiam zu administriren/ und denenselben die gebührende Bezahlung anzuschaffen/ wohin sie auch der Stadthalter/ neben einem scharffen Verweiß/ wegen der Verleumdung/angehalten/ und er Bernhart sein Intento und vorgesetzten Zweck solcher gestalten glücklich erreichet: Dergleichen Sachen practicirte er oft und viel; und hatte auch sonsten viel denkwürdiges verrichtet:Sonderlich aber ware [Marginalia: Seine Biblische Figuren.] er im Zeichnen der kleinen Biblischen Figuren aus dem Alten und Neuen Testament in Holz geschnidten Beispielhaft sei hier der Holzschnitt Die Versuchung Christi aus Jean de Tournes’ Les Figures du Nouveau Testament von 1554 genannt./ auch des Ovidii Metamorphosi Bernard Salomon steuerte unter anderem den Holzschnitt Venus und Pluto zur Illustration von Ovids Metamorphosen bei, die 1557 von Jean de Tournes in Lyon verlegt wurden., sehr
Translation by Anaïs Carvalho
Original text