TA 1675, I, Buch 3 (Malerei), S. 83
la mode des antiques romains et bien imaginées, il a attribué à chacune sa fonction ; il a également su rendre apparents les membres nus, cachés dessous, de sorte que le regard se délecte dans la reconnaissance de ce qui est ainsi caché sous le vêtement : cela doit alors être considéré, dans cette matière comme une des parties les plus importantes. Sinon, dans cette science, ont excellé Titien qui a habillé à la manière des vénitiens et des lombards, Paul Véronèse, le délicat Barotio, et d’autres anciens : de même parmi les modernes, Adam Elsheimer qui s’est montré magnifique dans les œuvres pour le roi d’Angleterre, et Horatio Gentilescho qui ne peut être suffisamment loué.
Les vêtements que nous trouvons, chez les antiques Egyptiens, Grecs et Romains, en particulier sur leurs nombreuses statues remarquables, doivent certes dans certaines parties être très estimés, à tel point que nous ne pouvons pas les imiter en tout. Parce que leurs figures doivent pouvoir être vues depuis tout le tour, ils prirent le risque que, par un pli parfait et puissant d’un côté, la figure puisse être trop recouverte de l’autre côté, que cela produise alors une forme lourde L’édition latine traduit par quod minus fuisse decorum, introduisant ainsi la notion de convenance. : C’est pourquoi ils ont la plupart du temps placé sur le corps des vêtements lisses, fins, et les ont ajustés avec particulièrement d’art et de délicatesse Dans l’édition latine la notion de convenance est à nouveau présente cum decoro.. [Comme exemple] d’une telle perfection on peut voir la Flore à Rome al Farnese En italien dans le texte., la Cléopâtre au Vatican, la Sibylle de Cumes et [celle] de Tibur, ainsi que les Sabines, les vêtements virevoltant dans le bas-relief des Nymphes, mais surtout la Junon Cesi à laquelle revient une haute louange : car l’art du tissu y est naturellement riche, sans aucune gêne des membres. Il faut ajouter le grand Consul, dans le jardin du comte d’Arundel, à Londres : et toutes celles-ci doivent être considérées comme de bons modèles.
Les tissus et vêtements qui habillent les figures, doivent avoir leurs plis de telle sorte que ceux-ci ne soient pas appliqués sur les membres les plus éclairés, et y produisent de grandes ombres sombres, et, dans l’ombre, des plis lumineux. La forme des plis doit aussi entourer et vêtir les membres de telle manière qu’ils ne les coupent pas en travers, ni ne causent de plus grande ombre ou de creux que celle que la partie la plus en relief de la figure habillée fait elle-même.
Les vêtements doivent être posés de telle manière que la figure ne semble pas nue et dépouillée ou comme si c’était un tissu plié sur une masse informe. Comme nous pouvons en voir beaucoup qui se prennent d’affection pour un nœud ou une cassure de plis particulière, et en surcharge la figure entière, et oublient entre temps pourquoi ce vêtement a été fait, à savoir pour vêtir avec délicatesse Dans l’édition latine la notion de délicatesse est remplacée par celle de convenance. Léonard de Vinci en revanche parle de grâce. les membres sur lesquels ils sont posés : par conséquent ils ne doivent pas être formés comme les bulles gonflées par le vent, afin qu’ils ne recouvrent pas les plus beaux membres, dans les parties en relief éclairées par la lumière.
wol ersonnen/ jedem seine Verrichtung zugeeignet/ auch die darunter wohnende nackende Glieder ansehnlich hervor zu bringen gewust/ daß dem Gesicht ein Genügen geschehen/ in Erkantnis dessen/ so unter dem Gewand verborgen: das dann/ in dieser Materie/ für eines der allerfürnehmsten Stücke zu halten ist. Sonsten haben in dieser Wissenschaft excelliret/ Titian, welcher nach Art der Venetianer und Lombarden gekleidet/ Paul Verones, der zierliche Barotio, und andere Alte : also unter den modernen/ Adam Elzheimer/ der sich in denen Werken bey dem König in Engeland herrlich zeigte/ und Horatio Gentilescho, der nicht genugsam zu loben ist.
Was wir bey den antichen Egyptern/ Griechen und Römern/ sonderlich in der Mänge ihrer vortrefflichen Statuen/ an Gewändern finden/ ist zwar in etlichen Stucken hoch zu achten/ also daß wir ihnen nicht in allem folgen können. Weil ihre Bilder rund-um müßen gesehen werden/ liefen sie Gefahr/ daß sie/ durch eine vollkommene starke Falte auf einer Seite/ das Bild auf der andern Seite zuviel bedecken mochten/ das dann eine Unform gibet L’édition latine traduit par quod minus fuisse decorum, introduisant ainsi la notion de convenance.: weswegen sie meist nur an den Leib glattanligende dünne Gewänder gemacht/ solche aber sonders kunstreich und zierlich zu paß gebracht haben. Dans l’édition latine la notion de convenance est à nouveau présente cum decoro. Von solcher perfection sind zu sehen/ die hiebey gewidmete Flora zu Rom al Farnese, die Cleopatra im Vatican, die Sibylla Cumana, und Tiburtina In der »Teutschen Academie« ist kein Kupferstich enthalten, der eine »Sibylla Tiburtina« zeigt., auch die Sabina, die fliegende Gewänder in den Basse-rilieven Nymphen/ vor allen aber die Juno von Cesy, deren hohes Lob gebühret: dann die Art des Tuchs ist alda natürlich reich/ ohn einige Hinternis der Glieder. Hierzu gehöret der große Consul, in des Grafen von Arondel Garten zu Londen: und sind solche alle für gute Modellen zu halten.
Die Tücher oder Gewänder/ mit welchen die Bilder bekleidet/ sollen ihre Falten dergestalt bekommen / daß solche nicht über die meist-bescheinte Glieder geführt werden/ und daselbst große finstere Schatten/ und in den Schatten liechte Falten/ verursachen. Mit dieser – von Sandrart verkürzt wiedergegebenen Argumentation – wird Michelangelo von van Mander kritisiert (vgl. Mander, Schilderboek, Van Laken oft Draperinghe. Het thiende Capittel, überprüft anhand der Ausgabe von 1604, vgl. Online-Ausgabe DBNL, fol. 44r f. [Accessed: 2011-11-07. Archived by WebCite® at http://www.webcitation.org/63112phLS]); siehe dazu Klemm, Notizen zu TA 1675, I, Buch 3 (Malerei), S. 83. Es muß auch der Falten Form die Gliedmaßen dergestalt umschliessen und bekleiden/ daß sie solche nicht über quär durchschneiden/ noch größere Schatten oder Vertieffung causiren/ als das höchste Theil des bekleidten Bildes selbst machet.
Die Gewänder sollen dergestalt angelegt werden/ daß das Bild nicht bloß und beraubt scheine/ oder als wann es ein über einen Klumpen zusammengelegtes Tuch wäre. Von diesem Eindruck berichtet Leonardo, allerdings bezieht er sich dabei auf die Gewandfiguren des 15. Jahrhunderts, bei denen die Gewänder wie körperlos erscheinen. Sandrart scheint diese Passage ebenso wie die anschließende über die Blasen misszuverstehen (vgl. Leonardo, Trattato (1651), Kap. CCCLVIII, De’ panni che vestono le figure, e lor pieghe, überprüft anhand der Ausgabe Leonardo, Trattato 1651 (ital. Editio princeps Du Fresne), S. 106); siehe dazu Klemm, Notizen zu TA 1675, I, Buch 3 (Malerei), S. 83. Wie wir dann an vielen sehen/ die sich in einen particular-Falten/ Knopf oder Bruch verlieben/ und damit ein ganzes Bild überhäuffen/ und entzwischen vergessen/ warum dieses Gewand gemacht worden Dans l’édition latine la notion de délicatesse est remplacée par celle de convenance. Léonard de Vinci en revanche parle de grâce./ nämlich die Glieder mit Zierlichkeit zu bekleiden/ wo sie sich auflegen: daher sie nicht/ gleich als mit Wind aufgeblehte Blasen/ müßen gestaltet werden/ damit sie nicht/ auf den Erhebungen/ die mit Liecht bescheinte/
On est certes responsable de représenter de beaux plis : mais cela se produit à ces endroits des figures où les membres fusionnent avec les vêtements. Il est particulièrement requis dans les histoires, que les vêtements soient variés, que les plis, particulièrement sur les vêtements en soie, aient des cassures évidentes. Quelques plis doivent être mous, et leur tournure ne doit pas apparaître dure, et quelques-uns doivent être arrondis. Les plis qui sont le plus loin de leur point de serrage, doivent le plus possible se conformer à leur première nature : tout alors demeure volontiers dans sa propre qualité. Parce qu’il est d’une égale rigidité et épaisseur, aussi bien là où il se tourne que là il reste droit, de ce fait le vêtement sera plat et lisse. Si donc il lui est fait violence, par quelque pli ou rétrécissement, de sorte qu’il doive abandonner sa surface ou son plan naturel : alors pourtant cette partie qui est la plus éloignée de l’endroit où il lui est fait violence, conservera le plus de son propre naturel.
Là où les figures ou leurs membres doivent être raccourcis, on doit voir plus de plis qu’à l’endroit où ils ne le sont pas, et les membres doivent en être entourés.
Comme la nature, pour les plis sur les bras, procède en montrant l’un et l’autre, on doit aussi s’ajuster à cela pour les plis sur les cuisses, sur les jambes et sur tous les autres membres directement en montrant l’un et l’autre. Les plis du tissu sur les figures ou les portraits doivent toujours contribuer à représenter le gesto En italien dans le texte ou le mouvement de la figure : de sorte qu’ils ne fassent naître aucun doute chez celui qui les regarde. Les plis ne doivent, par leur ombre, ôter la perception d’aucun membre, et pour cela ils doivent être plus profonds afin que la partie supérieure du membre vêtu, soit mieux révélée. Quand des figures sont faites de plusieurs vêtements, cela ne doit pas apparaître comme si le dernier seulement recouvrait la jambe nue Expression remplacée par ossa, les os dans l’édition latine., mais la chair également doit y être cachée, et les vêtements doivent être aussi épais que l’exige la nécessité, suivant la proportion de leur nombre.
Les plis des vêtements qui entourent les membres, doivent perdre en épaisseur, au fur et à mesure qu’ils s’éloignent des membres qu’ils entourent. La longueur des plis qui sont plus étroits et plus proches des membres doit diminuer du côté où, par la multiplicité des plis, les membres sont raccourcis ; et en revanche elle doit augmenter là même où les plis des membres se perdent Pauciores sunt, sont moins nombreux, dans l’édition latine : de sorte que, cependant, tout le temps, tous les plis d’un vêtement montrent distinctement, qu’ils ont été reliés les uns aux autres et qu’ils veulent le rester, et qu’ainsi tous les plis d’une robe correspondent les uns aux autres Rajout dans l’édition latine : fit harmonia., et que de nombreuses cassures de plis isolées n’apparaissent pas partout, sans harmonie.
schönste Glieder bedecken. Man ist ja schuldig/ schöne Falten vorzustellen: aber solches geschehe an solchem Orte der Figuren/ wo die Gliedmaßen selbst die Gewänder zusammen schließen. Es wird sonderlich in den Historien erfordert/ daß die Gewänder veränderlich seyen/ und etliche Falten/ zumal an seidenen Gewändern/ sichtbarliche Brüche haben. Es mögen etliche Falten weichlich/ und ihre Wendung nicht hart erscheinen/ etliche auch sich krumm erzeigen. Die jenige Falten/ welche am weitsten vom Zusammenzwang entlegen/ sollen sich am meisten zu ihrer ersten Natur fügen: wie dann alles gern in seiner Eigenschaft verbleibt. Dahero will das Gewand/ weil es von gleicher Härte und Dicke ist/ sowol im umwenden als gleich-stehen/ flach und glatt ligen. Ob ihme nun von einiger Falte oder Zusammenziehung Gewalt angethan wird/ daß es seine natürliche Fläche und Ebne verlassen muß: so wird doch allezeit jenes Theil/ so zum weitsten von dem Ort/ wo ihm der Gewalt geschihet/ entlegen ist/ am meisten von seiner eigenbaren Natürlichkeit behalten.
Wo die Bilder oder deren Glieder verkürzen/ alda müßen mehr Falten zu sehen/ und die Glieder damit umgeben seyn/ als wo sie nicht verkürzen.
Wie die Natur mit den Falten an den Armen/ im hin- und herweisen/ verfähret/ darnach hat man auch mit den Falten über den Schenkeln/ Beinen und allen andern Gliedern/ durchgehends/ im hin- oder her weisen/ sich zu reguliren. Die Falten des Tuchs an den Figuren und Bildnisen/ müßen allezeit mithelfen abbilden den gesto oder die Gebärde des Bildes: also daß sie keinen Zweifel/ dem der sie betrachtet/ verursachen. Die Falten müßen/ mit ihren Schatten/ die Sichtbarkeit einiges Glieds nicht benehmen/ und darum mehr in die Tieffe kommen/ damit der obriste Theil des bekleidten Gliedes sich besser herfür thue. Wann Bilder von mehr als einerley Kleidung gemacht werden/ soll es nicht also anzusehen seyn/ als wann das letzte Kleid allein die bloße Beine bedeckte Expression remplacée par ossa, les os dans l’édition latine./ sondern es mus auch das Fleisch darunter stecken/ und die Kleidung so dick seyn/ als es die Notturft/ nach proportion der Menge/ erfordert.
Die Falten des Kleids/ welche die Glieder umgeben/ müßen abnehmen in der Dicke/ je weiter sie kommen von den Gliedern/ welche sie umgeben. Die Länge der Falten/ welche änger und näher bey den Gliedern/ muß sich verlieren auf der Seite/ wo die Glieder/ wegen vielfältiger Falten verkürzet werden; und daselbst hingegen sich vermehren/ wo die Falten der Gliedmaßen sich verlieren Sandrart scheint Leonardos Ausführungen leicht missverstanden zu haben, spricht dieser doch davon, dass besonders viele Falten dort zu sehen sein sollen, wo sich ein Glied durch eine Bewegung verkürzt: »Dove la figura scorcia fagli vedere maggior numero di pieghe che dove la non scorcia, e le sue membra sieno circondate da pieghe spesse e giranti intorno ad esse membra« (vgl. Leonardo, Trattato (1651), Kap. CCCLXII, Delle pieghe de’ panni in scorcio, hier zitiert nach der Ausgabe Leonardo, Trattato 1651 (ital. Editio princeps Du Fresne), S. 107; vgl. Klemm, Notizen zu TA 1675, I, Buch 3 (Malerei), S. 83). Pauciores sunt, sont moins nombreux, dans l’édition latine: dergestalt/ daß gleichwol jederzeit alle Falten eines Gewands sich erkantlich weisen/ daß sie zusammen vertraut gewesen und bleiben wollen/ und also alle Falten eines Kleides auf einander correspondiren Rajout dans l’édition latine : fit harmonia./ und nicht überall/ ohne concordanz, viel einschichtige Falten-Brüche erscheinen. Vgl. hierzu auch die Ausführungen van Manders, der für die Verteilung der Falten den Vergleich mit einem Baum anführt, der seine Äste entfaltet; es soll vermieden werden, dass das Gewand wie ein Sack herunterhängt (vgl. Mander, Schilderboek, Van Laken oft Draperinghe. Het thiende Capittel, überprüft anhand der Ausgabe von 1604, vgl. Online-Ausgabe DBNL, fol. 43r [Accessed: 2011-11-07. Archived by WebCite® at http://www.webcitation.org/63112phLS] und Klemm, Notizen zu TA 1675, I, Buch 3 (Malerei), S. 83).
Übersetzung von Michèle-Caroline Heck
Originaltext