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Nicolas Poussin suscitait de l’admiration chez Sandrart. Ce peintre fréquentait les académies : celle officielle de Saint Luc (Bousquet 1980, p. 74–76) et celles informelles qui se tenaient en privé comme chez Vouet (Cat. Nantes/Besançon 2008, p. 94–95). De façon inédite, Sandrart décrit le travail en atelier de Poussin : le temps de réflexion et de préparations techniques (notamment l’usage de la planche et de la boîte peuplée de figures de cire) avant l’élaboration d’une œuvre. De plus, Sandrart souligne la volonté de l’artiste de travailler sur le motif et de peindre en plein air. Il est étonnant qu’ici Sandrart ne mentionne pas les sorties en campagne qu’ils faisaient ensemble : cela est ajouté à la fin de la Vie dans l’édition latine de 1683, et figure déjà dans cette édition de 1675 mais dans la Vie de Pieter van Laer (TA 1675, II, Buch 3 (niederl. u. dt. Künstler), S. 311). Tous ces comportements correspondent à ceux recommandés dans les règles de peinture (TA 1675, II, Buch 3 (Malerei), S. 102103). Avec l’honnêteté du témoin, Sandrart expose les deux facettes du caractère de Poussin : celle que la postérité aime retenir, l’homme solitaire plongé dans ses réflexions, mais aussi celle d’un romain qui aime partager des expériences artistiques avec les autres peintres. Enfin, Sandrart reconnaît l’excellence de Poussin dans l’invention des sujets d’histoire et dans l’expression des passions. Sur ces deux points, se manifeste le processus d’interaction entre Vies et théorie, caractéristique de la Teutsche Academie. Mais dans le cas de Poussin, ce mécanisme met en valeur une définition des affects au stade d’ébauche (Heck 2006, p. 222–231).

Kommentar von Anaïs Carvalho30.11.2011

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