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Sandrart avait fréquenté personnellement Claude Lorrain, et ce Français fait partie des artistes les plus cités dans la Teutsche Academie. Sandrart produit alors ici une biographie tout à fait originale. Il y relate des faits inédits comme les sorties en campagne pour dessiner et peindre sur le vif. Ces anecdotes sont l’occasion pour Sandrart de mettre son rôle en avant (de façon quelque peu exagérée) dans la formation artistique du Lorrain (Cat. Paris/Harleem 2011, p. 35–36). Il n’omet pas non plus de signaler que Lorrain ne cherchait qu’à reproduire la nature, tandis que lui s’en servait pour nourrir l’invention de ses tableaux d’histoire. Sandrart cite peu d’œuvres mais les décrit de manière très précise (cela n’est pas systématique dans les Vies de la Teutsche Academie) : presque 40 ans après son séjour romain, ses fréquentations d’amateurs et sa propre collection lui fournissaient encore une connaissance directe de l’œuvre du Lorrain. Claude Gellée est proclamé maître de la peinture de paysage (Sandrart ne manque pas de le citer dans le chapitre sur ce genre, TA 1675, I, Buch 3 (Malerei), S. 7071) et exemple à suivre pour les jeunes artistes (cité dans la Préface aux jeunes peintres, TA 1675, I, Buch 3 (Malerei), S. 57). Il est particulièrement étonnant que Sandrart ne mentionne pas le « Liber Veritatis » ni dans la Vie de Lorrain, ni à aucun autre endroit de la Teutsche Academie.

Kommentar von Anaïs Carvalho30.11.2011

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