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TA 1679, III (Malerei), S. 20

Linke Spalte

d’associer chaque fois, sur une toile d’un ou deux pieds de haut, l’invention et le coloris, et de peindre avec des couleurs ; alors voyant tout ensemble j’ai jugé du meilleur dans chacune des parties : afin que, dans le tableau définitif, ce qui était le moins convenable puisse être changé avec discernement.

Dans l’exécution, du tableau, il faut avant tout laisser un espace ouvert pour percevoir la hauteur de l’horizon. Ensuite il faut bien répartir les figures de manière sensée, ne pas les répartir de manière trop clairsemée, mais à l’endroit où se tient la partie principale, il faut placer sous le regard nombreuses figures et disposer des groupes ou une foule, et que chacun remplisse aussi sa fonction, et qu’il y ait là aussi la plus belle lumière et que la plus grande force de l’œuvre y soit visible. Dans leurs œuvres tous les maîtres , ont fait preuve d’expérience dans ce domaine, ainsi Titien, Tintoret et en particulier Paul Véronèse, et ils ont laissé leurs œuvres en exemple. On ne doit s’attacher à aucune figure particulière, mais toujours porter la plus grande attention à ce qu’exige l’histoire entière, avec l’ajout de certaines choses, une invention neuve et faite selon la bienséance, des figures traitées selon la convenance dans leur position et dans leurs affects. Toutes doivent montrer à travers leurs gestes, ce que veut exprimer chaque chose. En bref : on doit veiller à créer tout de manière fort convenable, à représenter [des figures] en partie vers l’avant, d’autre vers l’arrière, d’autres de profil ou de côté, s’avançant ou reculant, vêtues entièrement ou à demi, mêlées les unes aux autres, selon leurs différentes coutumes, avec leur forme, leur physiognomie ou leur forme de visage, à rendre reconnaissables les architectures , les paysages selon la manière de chaque pays : qu’ainsi, sans perdre de mots on puisse tout reconnaître d’après la ressemblance, et en même temps lire ce que chaque chose signifie et devrait être.

Pour l’exécution de telles œuvres tant grandes que petites, il est nécessaire que le peintre accomplisse son travail dans un grand atelier, large et haut, avec une lumière du nord qui tombe du haut, sans l’éclat de soleil. Alors tous les modèles placés devant lui, permettent d’imiter parfaitement, puissamment, très avantageusement, parce que cela produit une lumière pure et un réfléchissement régulier de l’arrangement des reflets. C'est en que consiste la règle parfaite pour donner le modelé. Ces grandes pièces donnent de l’espace de sorte que les modèles, peuvent être éloignés du peintre à une distance qui convient, c’est-à-dire de la taille de la personne ou un peu plus : par là la vraie proportion, dans ce qu’elle a d’universel, est plus perceptible aux yeux que quand le modèle se tient juste sous notre regard.

Et, parce selon les histoires, il peut aussi être nécessaire de représenter des nuits, on peut y trouver un grand avantage, car peindre cela exige une autre manière et un autre lieu : car là, seule la lumière terrestre, qu’elle soit de feu ou de lumière doit être colorée selon le caractère de la couleur dont la lumière est issue,

alles zusammen auf ein Tuch/ einen oder zween Schuch hoch/ die Ordnung und colorit zusammen gebracht/ mit Farben gemahlt/ alsdann alles beysammen sehend/ welches in allen Theilen das Beste wäre/ geurtheilet: damit/ was wenigst an ständig/ im grossen Haupt-Wercke vernünfftig geändert werden möchte.

Bey solcher Ausmahlung des Hauptwercks/ ist zuvorderst iedesmal eine Durchsicht offen zulassen/ zu Erkennung der Horizonts-Höhe. Darnach soll man seine Bilder vernünfftig eintheilen/ nicht zu dünn besäen; sondern/ wo das Hauptwerck hintrifft/ wol ins Gesicht bringen/ viel Figuren/ ja/ wol gantze Grupen oder Hauffen beysammen dahin stellen/ und iedwedes sein Amt also verrichten/ daß dahin auch das schönste Liecht gehalten/ und der beste Gewalt des Wercks gesehen werde. Wie dessen/ in ihren Wercken alle fürnehme Meister/ als Titian und Tintoret, sonderlich der meisterhaffte Paul Verones erfahren/ gewesen/ und ihre Kunst-Wercke zu Exempeln hinterlassen. Man soll sich an kein besonder Bild binden; sondern allezeit meist Achtung geben/ auf daß/ was die gantze Historie erfordert; mit Beyfügung einiger der Materi/ wol anständiger fremder Ersinnung/ wolstehender Bilder/ guter Stellung und Affecten. Welche alle/ durch ihre Geberden zu erkennen geben/ was iedes Amt sagen will. Kurtz: man muß darauf schauen/ wie man alle Wolständigkeit reichlich hervorbringe/ auch theils gantz vor sich/ andere hinter sich/ andre in Profil oder Seitwerts stehende/ sitzende/ ligende/ hin und her kommende/ mit gantz- oder halber Kleidung/ unter einander gemengte Bilder/ nach deren unterschiedlichen Habiten/ Gestalten/Physiognomie, oder Gesichts-Bildung/ Gebäuen und Landschafften/ nach iedes Lands Art erkentlich darstelle; also daß/ ohne Wort-Verlierung/ man alles vor ähnlich erkennen/ und gleichsam ablesen könne/ was iedes bedeute und seyn solte.

Zu solcher grosser/ wie auch kleiner Wercke Verrichtung wird erfordert/ daß der Mahler seine Arbeit verrichte/ in einem grossen/ weiten/ und hohen Mahlzimmer/ mit einem hoch-abfallenden Nordliechte/ ohne Sonnen-schein. Alsdann alles/ was er darinnen/ an Modeln/ vor sich stehen hat/ ihm vortreflich/ starck/ mit einem grossen Vortheil nach zufolgen/ Gelegenheit gibt/ indem es ein reines Liecht und mithin regulirten Gegenschein der Reflexion-Ordnung/ verursache. Aus welchem die vollkommene Ordnung zum rundiren besteht. Diese grosse Zimmer geben den Raum/ daß die Modelle/ in gebührender distantz, nemlich in so grosser/ oder etwas grösserer/ als die Person ist/ von den Mahler abstehen können: wodurch die wahre Proportion, in dem Universal, durch die Augen besser zu begreiffen/ als wann das Model gleich an unserem Gesicht stehet.

Und weil auch/ nach Gelegenheit der Historien/ Nachtstücke vorzustellen nöthig seyn will: So ist darinnen ein grosser Vortheil zuergreiffen/ dann dieses gantz einer anderen Art und Orts zu mahlen bedarff: weil allhier nur das irrdische Liecht/ es sey von Feuer/ oder Liecht/ nach Art dessen Farbe/ woher das Liecht entsteht/ colorirt werden muß/ und


Rechte Spalte

et certes de manière plus vivante, au plus près (de la source) de la lumière, selon sa qualité ; mais elle doit se perdre au fur et à mesure qu’elle s’[en] éloigne, jusqu’à ce que tout enfin devienne noir et reste invisible ; ce qui est au plus proche de la lumière ou du feu, oui le feu lui-même ou la clarté de la chandelle se colore le mieux si le jaune de plomb lumineux est mélangé avec un peu de minium sous le blanc. Cette dernière [couleur] est certes quelque peu instable, et doit être évitée autant que faire se peut : mais elle donne une vraie couleur pour les nuits, et ainsi ensuite, selon le type de lumière, dans l’éloignement, les couleurs doivent être diminuées et rompues. Pour cela il y a une juste mesure ; et dans une pièce on gardera un endroit obscur caché, dans lequel on placera une grande lampe allumée et le modèle dans le mouvement Sandrart utilise le terme action.Michèle-Caroline Heck, 25.02.2009 nécessaire. Moi je restais dehors, avec mes couleurs, dans la pièce où je travaillais à la lumière du jour, et je pouvais ainsi reconnaître mes couleurs, et à travers l’ouverture laissée sur la nuit, voir et suivre l’effet Sandrart utilise ici le terme affect.Michèle-Caroline Heck, 25.02.2009 naturel de la lumière de la nuit, de mémoire, à volonté. De cette manière on peut mieux rendre le naturel de la nuit : en quelque sorte cela est le seul moyen pour cela, parce que, dans la nuit elle-même, les couleurs prennent une autre apparence. Comme est nécessaire aussi la science d’habiller de manière sensée toutes les figures, selon la mode des anciens et celle de nos contemporains, selon la manière du pays, la position, l’époque et la coutume. L’expérience quotidienne nous fait suffisamment reconnaître que beaucoup, par inexpérience de cette science, ont rendu méprisable le reste de leur travail. Dans les vêtements, il faut tout d’abord différencier la personne selon son âge, son rang, son pays, son sexe: en tout, il faut observer une grande différence et diversité. Beaucoup ont osé : mais peu ont trouvé la bonne manière. Le remarquable Albrecht Dürer a bien compris [l’art du rendu] des vêtements, en particulier à la fin de sa vie. Dans la Vie de la Vierge, de même que dans ses quatre meilleures scènes de la Passion, exécutées sur bois, et dans d’autres, il a concentré une grande lumière sur les vêtements, et, de manière parfaite, a laissé transparaître les membres et la forme du corps, sans induire le regard en erreur, ni surcharger. Il a remarqué où les membres se plient, bougent, sont contraints, sont tenus nécessairement, il a observé de manière si magistrale ce qui occasionne les plis, que les Italiens auxquels il a ouvert les yeux, se sont mis à suivre ses pas.

Trop de vêtement est dommageable, en particulier pour les femmes. Ceux qui sont faits d’une matière fine doivent virevolter, ceux d’une toile grossière moins, mais ils ont de grands plis, ainsi le velours, le satin, le taffetas ; chacun doit recevoir son propre éclat selon sa manière et sa grâce. A la différence tout d’abord des antiques romains, Raphaël a magistralement saisi le vêtement des figures, et il n’a pas gêné dans leurs mouvements les membres qui sont logés dessous, mais les a par-là mis en valeur : ce qui est une des parties la plus nécessaire à observer. En cela

zwar je näher bey dem Liecht (als Ursacher) je lebendiger/ nach dessen Eigenschafft/ ie mehrer aber davon es sich nach und nach verlieren thut/ bis endlich alles schwartz und unsichtbar bleibet/ was am allernächsten bey dem Liecht oder Feuer stehet/ ja/ das Feuer selbst/ oder die Helle der Kertzen/ colorirt sich best/ wann das liechte bleygelb/ auch etwas Mennig mit unter dem Weis vermischt ist: Diese letzte ist zwar etwas unbeständig/ und darum/ so viel müglich/ zu meiden; gibt aber rechte Nacht-Colorit und also folgends/ nach Art des Liechts/ in der Ferne/ die Farben abweichend/ gebrochen. Hierinn ist eine gerechte Maaß/ und in einem Zimmer nur ein finster Ort verbaut/ zu halten / darinnen eine grosse brennende Lampe/ und das Model in nöthiger action gestellt wird. Ich selbst aber bliebe mit den Farben draussen in dem Zimmer/ wo ich vermittels des Tagliechts arbeiten/ und meine Farben erkennen/ also durch die behaltende öffnung in die Nacht/ sehen/ und dem natürlichen affect des Nachtliechts/ auswendig/ nach Belieben/ folgen könte. Auf solche Weise kan man der Nacht Natürlichkeit best vorstellen: massen dieses das einige Mittel dazu: weil/ bey Nacht selbst/ die Farben andere Gestalt annehmen. Wie nöthig auch sey die Wissenschafft/ alle Bilder vernünfftig zu bekleiden/ nach der alten und ietzigen Zeit/ iedes nach Lands-Art/ Stand/ Zeit/ und Gebrauch ; gibt die tägliche Erfahrenheit gnugsam zu erkennen: in deme Viele/ durch Unerfahrenheit solcher Wissenschafft/ alle ihre andere Arbeit verächtlich gemacht haben. In den Gewantern/ ist zuvorderst ein Unterscheid zu machen der Person/ und ihres Alters/ des Standes/ und der Länder/ männ- und weiblichen Geschlechts: sintemal/ in dem Allem/ eine grosse Ungleichheit und Veränderung zu beobachten. Ihrer Viele haben sich dessen unterstanden; wenige aber die rechte Art gehabt. Der fürtreflliche Albrecht Dürrer/ hat die Gewanter wol verstanden/ sonderlich in seinen letzten Jahren; in dem verfertigten Frauen-Leben/ auch in seinen vier besten Stücken der Passion in Holtz/ und anderen der Gewanter grosses Liecht gantz an einander gehalten/ deren Gliedmassen und Leibes-Gestalt darunter trefllich durchspielen lassen/ ohne einige Irrmachung in den Augen/ oder Uberhäuffung. Angemerckt er/ wo die Glieder nothwendig biegen/ rühren/ gezwungen/ oder gehalten/ das Falten- verursachen so meisterlich beobachtet hat/ daß vielen Italiänern/ durch ihn die Augen eröffnet/ und sie veranlasset worden/ ihm gerades Fusses nachzufolgen.

Zuviel Gewanter sind schädlich; bevorab der Frauen. Die/ so von geringem Zeuge sollen fliegen; die von groben Tuch wenig/ aber grosse Falten haben/ auch der Sammet/ der Atlaß/ Taffet/ iedes seinen behörigen Glantz/ nach deren Art und Zierlichkeit/ bekommen. Die Bekleidungen der Figuren zu dem Unterscheid/ vorab der alten Römischen Antichen/ hat Raphael meisterhafft wargenommen/ und die darunter wohnende Gliedmassen/ in deren Verrichtungen nicht gehindert/ sondern darmit befördert: welches der nöthigsten Theilen einer ist/ zu beobachten. Hierinnen excellirt


Übersetzung von Anaïs Carvalho

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