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Dans cette longue Vie, Sandrart n’insère volontairement qu’un petit nombre d’exemples d’œuvres mais cela suffit à montrer, d’une part que l’artiste savait traiter tous types de sujets, d’autre part la portée européenne de sa réputation. Sandrart fait état du commerce des œuvres de l’artiste dans toute l’Europe mais il prend le parti de souligner davantage son rôle et son influence dans les pays septentrionaux, en énumérant par exemple en fin de biographie les tableaux du maître qu’il avait pu voir en Allemagne et dont il avait alors une connaissance poussée. Aussi, de manière inédite par rapport aux autres biographes de l’époque, Sandrart relate des faits qui le rapprochent de Rubens, comme la rencontre dans l’atelier de Honthorst. Ce passage précède la description du voyage en Hollande. Ceci concoure à donner une place privilégiée à Sandrart auprès de Rubens : devenant compagnon de route, presque un ami, il tiendra pour exemple, toute sa vie, ce modèle de comportement et de vertu. Sans jamais émettre le moindre reproche, Sandrart élève Rubens au rang de l’artiste idéal (sur l’image de Rubens, voir Heck 2005). Sandrart répète son admiration envers la pratique picturale de Rubens : cette Vie fait ainsi écho à sa propre théorie de la peinture (sur la relation entre théories et biographies dans la TA, voir Heck 2006 ; sur la peinture de Rubens, voir encore Heck 2005).

Kommentar von Anaïs Carvalho30.11.2011

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